Jeudi 21 septembre 2023, les candidats inscrits à la deuxième session de l’année du concours de sous-officier de gendarmerie (SOG) ont passé l'épreuve d'admissibilité; première étape de la sélection des futurs élèves-gendarmes. Comme pour les dernières éditions, L'Essor vous propose de retrouver les différents sujets proposés pour ce concours, tant pour la voie externe que pour la voie interne.
Différents sujets pour chaque zone
De manière à ne pas favoriser des candidats qui pourraient avoir connaissance du sujet tombé quelques heures plus tôt en un autre point du globe, ou bien pour éviter une inégalité de traitement en faisant composer les candidats en pleine nuit si la seule heure de Paris servait de référence, l'épreuve est répartie sur quatre zones, chacune ayant un sujet distinct:
- Zone 1 : Antilles, Guyane et Saint-Pierre-et-Miquelon (épreuve synchronisée sur l'heure de Cayenne),
- Zone 2 : France métropolitaine (heure de Paris),
- Zone 3 : Océan Indien, avec La Réunion et Mayotte (heure de Saint-Denis),
- Zone 4 : Océan Pacifique, avec la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie ainsi que Wallis-et-Futuna (heure de Nouméa).
Au total, plus de 17.000 candidats étaient autorisés à concourir pour cette édition de septembre 2023. Mais en moyenne, plus d'un inscrit sur trois ne se présente pas le jour-J pour diverses raisons (notamment en cas d'admission au concours précédent).
17.088 candidats inscrits aux concours de sous-officier de gendarmerie de septembre 2023
Concours externe
Généralement piochés dans les grandes thématiques de l’actualité, les sujets du premier concours de sous-officier de gendarmerie, dit externe, doivent permettre au candidat de faire état de ses connaissances, de ses capacités de raisonnement, mais aussi de ses compétences en écriture.
Pour la France métropolitaine (zone 2), le sujet de cette édition de septembre 2023 était: “Enjeux et opportunités des jeux Olympiques de Paris de 2024”.
Un sujet hautement d’actualité qui, à moins d’un an de l’événement occupe la grande majorité des esprits, et pas uniquement dans le domaine de la sécurité, bien qu’il s’agisse là d’un enjeu majeur. Cette problématique offrait d’emblée une structure à la composition. Ne restait plus qu'aux candidats à intégrer dans chaque partie leurs arguments et connaissances, sans oublier une conclusion intégrant une ouverture cohérente.
Dans les Antilles, comme en Guadeloupe et en Martinique, ainsi qu’en Guyane et à Saint-Pierre-et-Miquelon (zone 1), les candidats ont quant à eux du plancher sur un sujet différent mais ô combien également d’actualité: “L’environnement est-il en danger?”
Si de prime abord, la réponse semble évidente (sauf peut-être pour les climatosceptiques…), les candidats ont dû se creuser la tête pour trouver une organisation qui va au-delà sur simple argument/contre-argument. Il était par exemple possible de construire un plan dressant tout d'abord un état des lieux de l’environnement et des dangers qui le menacent, puis dans une seconde partie, d’aborder les solutions qui émergent, sont mises en place ou pourraient l’être.
Les candidats de la zone 3 (La Réunion et Mayotte), ont eu fort à faire avec le sujet: "Le monde de demain sera-t-il virtuel ?". Vaste sujet qui a notamment dû faire appel aux connaissances des postulants en matière de nouvelles technologies et de numérique, mais pas uniquement, puisqu'il y avait dans cette question une problématique sociale évidente.
Quant aux candidats de la zone 4 (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna), ils ont du plancher sur le sujet sociétal suivant: "Quelles sont les conséquences du vieillissement des populations?"
Concours interne
Contrairement à son pendant externe, le second concours, dit interne, ne porte pas sur une question de culture générale, mais sur plusieurs questions ouvertes liées aux connaissances professionnelles de la Gendarmerie. Le niveau exigé correspond à celui d'agent de police judiciaire adjoint (APJA), une qualification passée par les gendarmes adjoints volontaires (GAV), les policiers adjoints (ex adjoints de sécurité) de la Police nationale, ainsi que les réservistes opérationnels des deux institutions, parmi les principaux candidats à qui s’adresse ce concours.
D’après les retours de certains candidats ayant passé l’épreuve en métropole, le questionnaire proposé cette année appelait des réponses particulièrement développées, avec parfois plusieurs questions en une. De quoi largement occuper les trois heures d’épreuve et noircir plusieurs copies.
En zone 2 (métropole), le questionnaire de l’épreuve interne était divisée en cinq parties :
- Définissez ce qu’est la sécurité des systèmes d’information (SSI), puis énoncez les 10 règles du mot de passe et la fréquence de sa modification imposée aux militaires de la Gendarmerie nationale.
- Après avoir présenté les cinq phases de la logique d’accueil, vous indiquerez les moyens mis en œuvre par la Gendarmerie pour en évaluer la qualité. Citez et détaillez la règle qui permet au chargé d’accueil d’adopter la bonne attitude ?
- Après avoir énuméré les 5 règles de sécurité fondamentales en présence d’une arme à feu, vous exposerez dans le détail la méthode d’analyse réflexe “AMER” qui permet de vérifier si le cadre juridique d’usage de l’arme est respecté.
- Énoncez les fondamentaux de la tactique d’intervention en terme d’attitude, d’appui, de protection et de communication. Énumérez quatre techniques de progression qui permettent la découverte d’un nouveau compartiment de terrain.
- Énoncez l’objectif de la pré-plainte en ligne et mentionnez les infractions concernées dont vous donnerez des exemples. Exposez le cheminement depuis l’enregistrement de la pré-plainte jusqu’à la signature de la plainte. Donnez la conduite à tenir et les conséquences du cas où la victime ne se présente pas au rendez-vous.
Selon nos informations, dans les autres zones, certaines questions classiques sont revenues comme la traditionnelle: "Après avoir présenté les missions principales de la police judiciaire, vous en exposerez les différents principes." posée aux candidats internes de La Réunion, ou encore "Définissez les 4 types de fouilles, puis indiquez celles qui peuvent être réalisées par un APJA et à quelle condition", pour les candidats des Antilles, de la Guyane et de Saint-Pierre-et-Miquelon.
(Mise à jour de l'article) Toutes les questions et les sujets complets des épreuves de connaissances professionnelles pour les quatre zones sont désormais disponibles dans la page dédiée aux révisions, sur le site de recrutement de la Gendarmerie.
Prochaines étapes
À peine les stylos posés, les copies récupérées dans les différents centres de sélection et de concours éphémères sont parties, sous bonne garde, afin d’être dispatchées auprès d’une armada de correcteurs. Tous ont désormais quelques jours pour corriger les écrits suivant une grille d’évaluation commune, avant de transmettre leur verdict et qu’une liste de résultats soit diffusée au niveau national.
Les résultats de cette première phase d'admissibilité sont attendus le 13 octobre 2023. Les candidats qui auront satisfait à cette première épreuve seront ainsi déclarés admissibles. Ils seront alors convoqués pour passer la deuxième phase de la sélection avec les épreuves d’admission.
Ce sont d’abord les candidats internes qui s’y colleront, du 6 novembre au 1er décembre 2023. Puis ce sera au tour des candidats externes, du 4 décembre 2023 au 23 février 2024. Pour les uns comme pour les autres, cette nouvelle étape sera divisée en plusieurs épreuves: l’entretien avec un jury ainsi qu’un psychologue, un questionnaire à choix multiples (QCM) visant à évaluer les connaissances et compétences numériques et enfin l’épreuve physique gendarmerie, un parcours sportif chronométré.
LP
Ouverture du concours de recrutement de sous-officiers (session mars 2024)