Deux enquêtes ont été ouvertes après le décès d'un homme de 39 ans, tué mardi 9 janvier 2024 par un gendarme qu'il menaçait avec une arme blanche, sur la commune de Goyave, à l'est de Basse-Terre.
Tôt dans matinée, les gendarmes de la brigade de Capesterre-Belle-Eau ont été appelés pour une intervention dans une résidence de Goyave en raison du comportement violent d'un individu. Ce dernier aurait blessé deux de ses voisins. Plusieurs riverains, apeurés, ont sollicité l'intervention des gendarmes. À leur arrivée, les militaires ont effectivement découvert deux personnes blessées par arme blanche, comme l'a confirmé le procureur de la République de Basse-Terre, en Guadeloupe, Xavier Sicot.
Alors qu'ils tentent d'appréhender le suspect – toujours sur place et tenant en main au moins un coutelas (un grand couteau de chasse, NDLR) d'après les témoignages recueillis par France-Antilles – les deux gendarmes se retrouvent ciblés par l'individu. Celui-ci se serait jeté "littéralement sur eux", rapporte Guadeloupe La 1ère. Face à cet individu armé qui leur fonce dessus, l'un des gendarmes fait usage de son arme. Des témoins évoquent cinq tirs au niveau du thorax. Grièvement blessé, l'homme est décédé peu de temps après.
Deux enquêtes ouvertes
Une première enquête, confiée à la brigade de recherches de Saint-Claude, a été ouverte "du chef de tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique et violence avec arme ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours", a précisé le procureur. Elle devra "déterminer les raison des interventions" des gendarmes "et plus particulièrement les actes qui auraient pu être commis par l'homme violent avant son décès" à l'encontre de ces deux victimes, explique encore le procureur M. Sicot. Les recherches devront aussi "analyser le comportement" du défunt "vis-à-vis des gendarmes intervenus sur place", détaille le parquet dans un communiqué.
Quant à la seconde enquête, ouverte "du chef de violence par une personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner", elle devra "déterminer les circonstances exactes de l'usage de son arme" par le gendarme, a précisé M. Sicot. Elle a été confiée à la section de recherches de Guadeloupe et à l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN). Une autopsie doit également être réalisée.
Rédaction de L'Essor, avec l'AFP.
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