Trois personnes ont été interpellées ce mercredi 3 avril 2024 et placées en garde à vue dans le cadre d'un trafic de civelles, a annoncé la préfecture de Vendée. Les civelles sont des alevins, c’est à dire des poissons non adultes, de l’anguille. Une espèce classée en danger critique d’extinction et dont l'exportation est interdite hors de l'Union Européenne.
Selon Ouest-France, sept camps de la communauté des gens du voyage ont été perquisitionnés dans le nord-est de la Vendée et le sud-est de la Loire-Atlantique durant cette opération qui a mobilisé près de deux cents personnes, cent cinquante gendarmes et une quarantaine d’agents de l’Office de la biodiversité.
Jusqu'à 5.000 euros le kilo en Asie.
Les trafiquants "sévissaient en Vendée, en Loire-Atlantique et en Charente-Maritime", indique la préfecture selon laquelle "230 kg de civelles (alevins de l'anguille, ndlr), d'une valeur marchande d'environ 70.000 euros ainsi que 17.000 euros d'argent liquide" ont été notamment saisis.
"La valeur annuelle estimée du trafic illégal est estimée à plusieurs milliards d'euros. Les civelles sont très prisées car le kilo se négocie entre 250 et 500 euros en France et jusqu'à 5.000 euros en Asie", indique la préfecture.
Ce trafic "lucratif" est alimenté principalement par le braconnage et "la façade atlantique des Pays de la Loire est particulièrement visée par ces actes de braconnage", précise l'institution.
Les gendarmes interceptent un go-fast de trafiquants de civelles entre la France et l’Espagne