Une fois n’est pas coutume. Quelques heures après la diffusion des résultats en interne, c’est le général d’armée Hubert Bonneau, Directeur de la Gendarmerie, qui a publiquement annoncé la nouvelle sur sa page LinkedIn. 1.914 gendarmes ont réussi l’examen technique d’officier de police judiciaire (OPJ) ouvert pour l’année 2025.
Selon nos informations, ils étaient près de 2.700 à y avoir participé. Un signe d’engouement pour cette qualification (ils étaient 2.400 en 2024), mais aussi de sélectivité plus importante puisque le taux de réussite de la session 2025 avoisine les 71 % (contre environ 80% en 2024). Une formation « exigeante », qui « témoigne d’un haut niveau de compétence et d’une grande rigueur de nos militaires », assure le général Bonneau.
Aux gendarmes nouvellement qualifiés OPJ, il a affirmé « toute la confiance » que la Gendarmerie et les institutions judiciaires placent en eux. « Dans un environnement marqué par une criminalité organisée de plus en plus structurée, (les OPJ) ont un rôle essentiel dans la conduite des enquêtes judiciaires, le recueil des preuves et la manifestation de la vérité. » « Votre action est indispensable à la justice, à la paix publique et au lien de confiance entre la population et les forces de l’ordre », conclut le DGGN.
Coup de pouce pour l’avancement
Outre de nouvelles prérogatives judiciaires, la réussite à l’examen d’OPJ permet aux gendarmes qui en obtiennent la qualité, de monter en grade. Il s’agit pour la plupart de gendarmes de carrière, qui accèdent ainsi au grade de maréchal des logis-chef. Nombreux sont également les gendarmes sous contrat (monogalon) à avoir pu accéder à cet examen, au regard des nouvelles conditions d’accès. Néanmoins, pour que la qualité d’OPJ leur soit attribuée, ils doivent justifier de 30 mois de services (désormais calculés à partir de l’entrée en formation en école de sous-officier), dont au moins six mois en qualité d’agent de police judiciaire (APJ) en unité opérationnelle.
Dans l’attente d’un arrêté au Journal officiel
Comme chaque année, un arrêté signé conjointement par les ministres de l’Intérieur et de la Justice doit être publié au Journal officiel. Celui-ci vient confirmer la liste des gendarmes diplômés en leur attribuant officiellement la qualité d’officier de police judiciaire. Mais la situation politique actuelle risque de compromettre la publication de ce texte. À moins que les délégations de signature ne fassent leur effet. Quoi qu’il en soit, depuis quelques jours, plusieurs régions et groupements de gendarmerie départementale félicitent déjà leurs lauréats sur les réseaux sociaux.
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