Les agressions physiques visant les gendarmes ont augmenté de 1,6% en 2024 par rapport à 2023, année qui marquait déjà un record. Deux gendarmes ont été tués et 3.162 autres blessés. L’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) vient de publier son rapport annuel pour l’année 2024.
L’IGGN a ainsi relevé un total, pour cette année 2024, de 9.475 agressions physiques et verbales de gendarmes. Les gendarmes ont en effet subi 5.463 agressions physiques, dont 2.428 avec arme, et 6.762 agressions verbales, dont 2.750 concordantes à des agressions physiques.
Les enquêtes judiciaires également en hausse
Par ailleurs, l’IGGN s’est vue saisir de 85 nouvelles enquêtes judiciaires en 2024, en hausse sur un an. En 2023, l’IGGN avait ainsi mené 68 nouvelles enquêtes, après 54 nouvelles enquêtes en 2022 et 59 en 2021. En 2024, 1.015 enquêtes judiciaires ont été menées dont 175 par le Bureau des enquêtes judiciaires (BEJ), précise le rapport. Les enquêtes restantes l’ont été par les autres unités de recherches des formations administratives.
Concernant les 85 nouvelles enquêtes, 39 font suite à une « suspicion de l’usage excessif de la force au maintien de l’ordre« . En 2024, 22 personnes ont trouvé la mort à « la suite d’une action directe ou indirecte de la gendarmerie, dont 12 à la suite d’un usage des armes en intervention », souligne ce rapport de 52 pages. « Les troubles insurrectionnels calédoniens expliquent, selon le rapport, une partie de l’augmentation des chiffres, 10 procédures pour usage des armes dont 5 mortels par les militaires de la Gendarmerie ayant été pris en compte par le BEJ ». La plupart de ces enquêtes initiées entre juin 2024 et janvier 2025 se poursuivent et certaines ont nécessité un nouvel envoi des enquêteurs sur place au cours du premier semestre 2025.
68 gendarmes bannis de l’Arme en 2024
Enfin, d’après le rapport, 68 militaires ont du quitter l’Arme après une sanction dite du 3ème groupe, les plus graves. Une sanction traduite par un retrait d’emploi, une radiation des cadres ou une résiliation de contrat.
L’inspection générale de la Gendarmerie nationale, directement rattachée au DGGN, veille principalement au respect des règles de déontologie. Elle compte quelque 120 hommes et femmes, dirigés depuis deux ans par Jean-Michel Gentil, un magistrat de l’ordre judiciaire.
(avec l’AFP)
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