Deux gendarmes de l’Essonne en garde à vue dans une affaire de corruption

Photo : Les deux gradés de la gendarmerie ont été laissés libres, sans contrôle judiciaire (Photo d'illustration : LP/L'Essor)

23 septembre 2025 | Opérationnel

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Deux gendarmes de l’Essonne en garde à vue dans une affaire de corruption

par | Opérationnel

Deux gradés de la gendarmerie de Saint-Germain-lès-Corbeil (Essonne) ont été placés en garde à vue pour dans une affaire de corruption.

Un major et un adjudant-chef de la gendarmerie de Saint-Germain-lès-Corbeil (Essonne) ont été placés en garde à vue, le 16 septembre 2025, pour des faits de corruption. Selon Le Parisien, les deux gradés de la gendarmerie sont soupçonnés d’avoir communiqué des informations confidentielles. Une enquête a été ouverte pour « corruption active et passive, violation du secret d’une enquête et détournement des finalités d’un fichier ».

Sous la direction du parquet d’Evry, les investigations étaient menées, depuis plus de six mois, par la section de recherches (SR) de Paris et l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Un bien immobilier d’une valeur de 463 000 euros, et 48 000 euros sur des comptes bancaires ont été saisis. Les militaires ont été laissés libres, sans contrôle judiciaire.

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Possible renvoi en correctionnelle pour corruption

Un troisième homme a également été placé en garde à vue. Selon les éléments du parquet, il aurait travaillé dans le milieu de la nuit à Paris. Il était déjà surveillé par la Section de recherches (SR) de Paris. Les enquêteurs avaient aussi découvert qu’il avait investi dans un centre de tir et une armurerie de la région.

Grâce à l’aide des deux gendarmes mis en cause, ce riche investisseur de l’Essonne aurait alors développé ses affaires. Il aurait en effet déposé plusieurs plaintes contre ses concurrents « dont il cherchait à récupérer des entreprises », expliquent nos confrères. L’armurier serait parvenu à implanter de nouveaux centres de tir en Essonne et en Seine-et-Marne.

« En gros, on a le sentiment que les deux gendarmes travaillaient directement pour lui », ajoute une source au Parisien. Les gendarmes auraient traité ces plaintes avec certaine forme de favoritisme. En échange, ils auraient reçu le bien immobilier saisi ainsi que les 48 000 euros qui étaient sur des comptes bancaires.

Les enquêteurs de l’IGGN poursuivent leurs investigations et vont analyser les téléphones et ordinateurs saisis lors des perquisitions. Le parquet a évoqué un possible renvoi devant le tribunal correctionnel.

La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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