Une garde à vue à la brigade de gendarmerie de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) a dégénéré mercredi 3 septembre 2025. Face à un homme de 29 ans, extrêmement violent et en crise, un gendarme a dû faire usage de son arme pour le maîtriser.
Crise soudaine à la brigade de Font-Romeu
Interpellé plus tôt dans la journée, le gardé à vue aurait été pris d’un état de crise, pour une raison encore indéterminée. Selon nos confrères de L’Indépendant, il serait alors devenu soudainement incontrôlable. Portant des coups aux gendarmes qui tentaient de le maîtriser, il aurait saisi un objet contondant puis attaqué les militaires de la brigade avec. Il pourrait s’agit d’une des matraques télescopiques des gendarmes de l’unité. Deux militaires ont ainsi été « sérieusement blessés », confirme le procureur de la République de Perpignan, Jérôme Bourrier. Dont l’un, sérieusement atteint au visage.
Face à cette situation vraisemblablement critique et afin de pouvoir maîtriser l’assaillant, au moins un des militaires aurait alors fait usage de son arme de service. Blessé par balle au niveau de l’abdomen, l’homme a été pris en charge par les secours. Ces derniers l’ont ensuite transféré en urgence à l’hôpital de Perpignan, avec l’hélicoptère du Samu. En fin de journée, son pronostic vital n’était plus engagé.
Deux gendarmes, blessés par le gardé à vue, ont été conduits au centre hospitalier transfrontalier de Puigcerdà. L’hôpital franco-espagnol est l’établissement le plus proche, situé à quelques kilomètres de Font-Romeu. Les gendarmes y ont subi des soins et examens de contrôle. Leurs blessures sont toutefois plus légères.
Proportionnalité
Sauf danger mortel imminent, les gendarmes ne doivent pas frapper quelqu’un à la tête avec leur matraque. Une zone du corps considérée comme « rouge ». C’est à dire interdite, car potentiellement mortelle. Une règle absolue de proportionnalité que ne connaissait visiblement pas l’assaillant qui n’a pas hésité à frapper les gendarmes au visage avec l’objet contondant. D’après une source proche de l’affaire, contactée par ActuPerpignan, le profil psychologique du gardé à vue était jugé dangereux.
« Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes », selon le parquet. « L’une pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et l’autre, sur les circonstances de l’usage de l’arme de service. » Celle-ci a été confiée à la section de recherches (SR) de Montpellier.
(Avec l’AFP)
Lire aussi : Treize mois de prison ferme pour avoir mordu un gendarme










