Les gendarmes démantèlent un réseau de vols de câbles télécoms en Loire-Atlantique

Photo : Les malfaiteurs volaient des morceaux de câbles télécoms afin de récupérer le cuivre se trouvant à l'intérieur et le revendre. (Photos: Gendarmerie, assemblage: L'Essor)

11 août 2025 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Les gendarmes démantèlent un réseau de vols de câbles télécoms en Loire-Atlantique

par | Opérationnel

Depuis plusieurs mois, des découpes et vols de câbles télécoms avaient lieu la nuit dans la région. Trois malfaiteurs ont interpellés en flagrant délit par les gendarmes.

Un réseau « structuré » de vol de câbles télécoms, opérant en Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire, a été démantelé et trois personnes interpellées, a annoncé jeudi la Gendarmerie. Le préjudice causé par ces vols dépasserait les 700.000 euros.

Deux individus ont été interpellés dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 juillet 2025, par les gendarmes de l’antenne du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (AGIGN) de Nantes, appuyés par le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) local. Une troisième personne, liée aux deux autres, a ensuite été appréhendée dans la matinée. L’équipe venait de dérober près de deux tonnes de câbles. « Soit l’équivalent de deux kilomètres de réseau », a précisé la Gendarmerie dans un communiqué.

Les suspects, soupçonnés de 21 vols au total, ont été déférés le jour même au tribunal de Nantes, à l’issue de leurs gardes à vue. L’un a été placé en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire.

Des malfaiteurs roumains particulièrement organisés

Les vols duraient depuis plusieurs mois. L’enquête, ouverte par le Groupe d’intervention sur les phénomènes sériels (GIPS) de la compagnie de gendarmerie départementale de Nantes en coordination avec la Brigade de recherches (BR) nantaise, s’était « rapidement orientée vers une équipe de malfaiteurs de nationalité roumaine particulièrement organisée » opérant selon un « mode opératoire structuré », selon la Gendarmerie.

Les investigations ont permis de déterminer que les malfaiteurs se livraient à des périples nocturnes. Ils utilisaient pour cela « au moins deux véhicules ». Le premier, le véhicule « ouvreur », venait tout d’abord « en éclaireur ». Un second, le « transporteur », se chargeait ensuite « d’acheminer les câbles volés et débités en sections », détaille le communiqué. Au total, les enquêteurs ont réussi à répertorier 21 faits, pour un préjudice estimé à plus de 700.000 euros.

Une information judiciaire est ouverte des chefs de vols aggravés, recel de vols aggravés et associations de malfaiteurs.

Des vols de câbles lourds de conséquence

Ce type de vols touche régulièrement les réseaux d’éclairage public, ou encore les opérateurs de télécommunication, ainsi que les réseaux de transport comme la SNCF. En cause, le cuivre que contiennent ces câbles. Convoité par ces voleurs, le métal peut ensuite être revendu. Le prix actuel de revente auprès des ferrailleurs se situe entre six et sept euros le kilo.

Outre l’éclairage, ces vols peuvent entrainer de lourds préjudices avec des coupures des réseaux téléphoniques ou internets, avec à la clé d’importantes perturbations des services et activités.

(Avec l’AFP)

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La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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