Un père, de 44 ans, et son fils, âgé de 23 ans, ont été condamnés, le 20 janvier 2025, à des peines de prison ferme par le tribunal judiciaire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Ils étaient jugés pour deux affaires distinctes de violences, insultes, outrages et menaces envers les gendarmes. Les prévenus appartiendraient à la communauté des gens du voyage.
Ouest France explique que les premiers faits ont eu lieu le 31 août 2024. À Plerguer, les gendarmes arrêtent le fils, au volant de sa voiture, pour excès de vitesse. Sans permis, le prévenu semble, tout d’abord, disposé à coopérer avant de repartir au dernier moment. « Je ne voyais pas l’utilité de m’arrêter au bout de ma route, alors que j’étais chez moi 300 mètres plus loin. J’avais peur qu’on m’interdise de passer le permis si on m’arrêtait là », explique-t-il.
Les militaires le suivent. Arrivé chez lui, le prévenu prévient sa famille. Quatre hommes le rejoignent, dont son père. Les gendarmes font alors face à une situation tendue. Coups, insultes, menaces : un gendarme précise, à l’audience, n’avoir « jamais vécu une intervention aussi musclée » en plus de trente ans de service. Le père de famille est alors incontrôlable et ses fils s’en mêlent. « Je n’ai pas confiance en les gendarmes, ils n’aiment pas les gens du voyage comme nous », souligne le patriarche.
Les mêmes personnes sont mêlées à une seconde affaire de violences et d’incompréhension le 13 janvier 2025. L’un des adolescents de la famille appelle son père, car il vient de se faire agresser sur un parking à Saint-Malo. Sans hésiter, les deux prévenus le rejoignent. Les gendarmes sont déjà présents sur place pour calmer le conflit entre l’adolescent et deux femmes. Malgré cela, les deux hommes « sautent dans la mêlée ». Comme le montrent les caméras-piétons des militaires, le fils ainé frappe l’un des gendarmes à trois reprises.
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Le fils étrangle une gendarme
« Vous foncez sans même tenter de comprendre ce qu’il se passe. Pourtant, les gendarmes étaient en train de protéger votre fils », souligne la présidente. Le père s’excuse. Puis, convaincu que les deux femmes, impliquées dans l’histoire avec son adolescent, allaient s’enfuir, il se jette dans leur voiture pour voler leur clé. L’homme prétend alors avoir reçu des coups. La gendarme soutient le contraire. Elle affirme que c’est lui qui frappait. Elle a donc tenté de le sortir de la voiture. Voulant protéger son père, l’ainé a étranglé la militaire en la tirant vers lui.
Finalement, le tribunal a condamné le père à douze mois de prison ferme, aménagés à domicile sous bracelet électronique et à des obligations de travail, de soins et d’indemnisations. De son côté, le fil écope d’une peine de 18 mois de prison, dont huit en sursis probatoire, aménagés à domicile sous bracelet électronique. Il est également soumis aux mêmes obligations que son père.
