Le tribunal correctionnel de Brive a relaxé deux conducteurs qui avaient blessé un pompier et un gendarme dans le cadre d’un sur-accident de la route, le 26 mars 2023 sur A89, à Saint-Pantaléon-de-Larche, près de Brive (Corrèze). Poursuivis pour « blessures involontaires » et « conduite à vitesse excessive », ils ont été jugés le 14 novembre 2024. Le 5 décembre, le tribunal les a relaxés au niveau pénal. Mais leur responsabilité a été reconnue sur le plan civil. Ils devront indemniser le gendarme et le pompier sérieusement blessées.
Selon La Montagne, les faits s’étaient produits vers 9h20 quand un premier véhicule s’était immobilisé sur la voie de gauche après avoir percuté une borne d’arrêt d’urgence. Les gendarmes et les pompiers s’étaient rendus sur les lieux avant l’arrivée des équipes de Vinci. L’automobiliste avait alors stoppé son véhicule sur la voie de droite suite aux gestes d’un gendarme lui demandant de ralentir. Un second véhicule ne parvenant pas à freiner suffisamment, avait percuté la voiture à l’arrêt, avant de faucher le gendarme et le pompier.
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Aucune réquisition de la part du procureur de la république
Sérieusement blessé, le gendarme a été héliporté à l’hôpital au CHR de Limoges. Il a obtenu une incapacité temporaire de travail (ITT) de trois mois. Le pompier a eu quatre semaines d’ITT. Un an et demi après les faits, les blessés ont assuré à la barre encore souffrir des conséquences de l’accident.
Le tribunal devait déterminer si les deux conducteurs avaient commis une faute pénale. Une vitesse inadaptée leur était reprochée en raison des circonstances. « Il a tenté de répondre aux injonctions du gendarme. Il a ralenti à l’approche de l’accident, dans cette sortie de courbe. Ce n’est pas son véhicule qui a heurté les victimes », souligna Me Alexandre Bounie, avocat du conducteur de la première voiture. « Il y a une responsabilité civile, mais y a-t-il une faute pénale? Non. Il n’y a ni présence d’alcool, ni de stupéfiant, chez mon client. Tout se passe très vite », assura Me Marie-Éponine Vaurette pour le second conducteur.
Le procureur de la République n’avait pris aucune réquisition à l’encontre des deux conducteurs. Le tribunal l’a donc suivi dans son délibéré. Poursuivis sur le plan civil, ils devront indemniser le gendarme et le pompier après expertise.