Vos réponses à la question du mois de septembre 2024 sur l’héritage sécuritaire des Jeux de Paris

Photo : Des gendarmes mobiles sécurisant un site Olympiques pendant les JOP de Paris 2024, avec en fond, la Tour Eiffel. (Photo : PMG / L'Essor)

1 octobre 2024 | Editos

Temps de lecture : 3 minutes

Vos réponses à la question du mois de septembre 2024 sur l’héritage sécuritaire des Jeux de Paris

par | Editos

En septembre 2024, L'Essor vous interrogeait sur les conséquences durables ou non du succès sécuritaire des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Voici vos réponses.

La mobilisation exceptionnelle des gendarmes et des policiers pour assurer la sécurité et le bon déroulement des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 peut être considérée comme un grand succès. Peut-être y avez-vous d’ailleurs participé, directement ou indirectement. Bravo !

Aussi, pour vous, est-ce aussi un exemple de politique sécuritaire préventive ? Pensez-vous que cette expérience pourrait être étendue à tous les territoires et, au quotidien, pour tous les Français ? Et surtout, le succès sécuritaire des JOP 2024 aura-t-il, selon vous, des conséquences durables ? Telle était la question du mois de septembre 2024 posée par L’Essor.

La répartition finale de vos réponses à cette question :

  • Oui : 17,76%
  • Non : 77,10%
  • Ne sais pas : 5,14%

Lire aussi : Répondez à la question du mois d’octobre 2024

Une sélection de vos riches et nombreux commentaires

  • Hélas, je ne pense pas qu’il y ait une suite à ce déploiement exceptionnel.
  • Ce sera retour à la situation d’avant, comme ça a été le cas jusqu’à présent après chaque grand événement.
  • Cela a permis d’imaginer et de mettre à l’épreuve des scénarios stratégiques qui seront utiles pour l’avenir, qui pourront être améliorés dans le temps, puis être enseignés dans le cadre de la formation des personnels.
  • Paris a vu le nombre de forces de l’ordre décuplé durant les JO. Le fonctionnement des unités de province a quelque peu été obéré en raison des renforts parisiens. Ne pas oublier que les vacances des personnels se sont vues très largement réduites durant cette période. Il faudrait multiplier par deux les effectifs pour que ce succès sécuritaire soit pérenne.
  • Les forces de l’ordre sont en sous-effectif et mal dirigées. Dommage. Il faut changer la loi. La justice applique les textes actuels. Il faut réformer le code pénal et le code de procédure pénale.
  • Une seule condition : augmenter les effectifs car, pour les JO, les gendarmes n’ont pas pris de permissions estivales. Donc, s’ils effectuent des missions de sécurisation toute l’année, ils n’auront pas de permissions.
  • Comment appliquer sur tout le territoire une pareille mobilisation ? D’où arriveraient les effectifs ? Je pense que la haute sphère bureaucratique nous a fait croire à une insécurité bien supérieure à la réalité, d’où le succès de l’opération.
  • On espère… Et félicitations à nos forces de l’ordre.
  • Les Jeux terminés, la délinquance reprendra ses territoires, les policiers et gendarmes feront ce qu’ils pourront avec le peu de moyens qu’ils auront, et la Justice fera preuve d’un grand laxisme, comme depuis tant d’années.
  • Aucune conséquence, puisque toutes les forces ont été mobilisées sur Paris. Sans primes, il n’y aurait jamais eu autant de volontaires.
  • Un tel déploiement de forces de sécurité n’est pas tenable tous les jours.

Commentaire du directeur de L’Essor

Le succès exceptionnel du dispositif sécuritaire mis en place pour les Jeux olympiques Paris 2024 démontre qu’une prévention mettant en oeuvre les moyens nécessaires permet d’éviter la commission des faits de délinquance. Un tel succès, même limité dans le temps et l’espace, demande des moyens considérables, bien au-delà des ressources disponibles des Forces de sécurité intérieure (FSI). Selon l’une de vos réponses, il faudrait multiplier par deux le budget du ministère de l’Intérieur (Miom).

Réduisons donc par deux, sur dix ans, le poids du remboursement de la dette publique (56 milliards d’euros en 2024), et multiplions par deux, sur la même période, les crédits du Miom (16,54 milliards d’euros en 2024). CQFD.

A.D.

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