Temps de travail: la mise au point du directeur général (Version actualisée à 17h15)

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14 juillet 2021 | Vie des personnels

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Temps de travail: la mise au point du directeur général (Version actualisée à 17h15)

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« Nous ne reviendrons pas en arrière », a assuré, jeudi soir à L’Essor, le directeur général de la Gendarmerie (DGGN), le général d’armée Richard Lizurey, au sujet de la directive sur le temps de travail.

« Il y a un dispositif qui fonctionne depuis un an et il n’y a pas de raison de le remettre en cause », a ajouté le patron des gendarmes.

Le CFMG associé à la réflexion

Le directeur général a ajouté que la direction générale était en train de réaliser « une évaluation »  du dispositif pour l’évoquer devant le Conseil de la fonction militaire de la Gendarmerie (CFMG).

« Pour le reste des dispositions de la directive, le travail se poursuit sous la houlette du ministère des Armées », a précisé le DGGN à l’AFP. La Gendarmerie estime avoir perdu 6% de sa capacité opérationnelle du fait de ces mesures, soit 6.000 emplois (en équivalents temps plein).

Visioconférence pour préciser la manoeuvre

Cet après-midi, le général Lizurey a tenu une visioconférence sur ce sujet avec les “grands commandeurs” de l’arme, les commandants de région,  de formations administratives et des gendarmeries spécialisées, ainsi que leurs conseillers concertation et tous les membres du CFMG.

« Le directeur général a été très clair: on ne remettra pas en cause l’instruction provisoire  36132 », s’est félicité l’un d’entre eux. La remise en cause des 11 heures de repos journaliers que ce texte octroyait aux gendarmes était le principal motif de leur colère.

En revanche, le général Lizurey a expliqué qu’il y aurait un examen de ce texte pour évaluer s’il y avait lieu de simplifier certaines règles de récupération.  Il a pour cela donné rendez-vous en novembre aux membres du  CFMG pour évoquer à nouveau ce thème, qui était d’ailleurs déjà à l’agenda.

Evaluer annuellement le temps de travail hebdomadaire

Pourtant, certains doutent encore de la réalité de ces promesses en citant les déclarations du directeur général lors de son audition devant la Commission de La Défense de l’Assemblée. Le général Lizurey expliquait en effet aux députés qu’il lui semblait  « essentiel que nous puissions obtenir, soit une dérogation générale, ou du moins une dérogation telle que notre capacité opérationnelle sur le terrain ne soit pas remise en cause essentiel que nous puissions obtenir, soit une dérogation générale, ou du moins une dérogation telle que notre capacité opérationnelle sur le terrain ne soit pas remise en cause ». 

Le directeur général, qui a appris la décision du Président comme tous les gendarmes durant le discours, aurait-il changé de discours? Pas du tout, si l’on en croit le colonel Bruno Arviset, secrétaire général du CFMG. « La directive européenne comprenait des plafonds de temps de travail  journalier, hebdomadaire et annuel  », explique-t-il.

« L’instruction provisoire ne prenait en compte que le temps de travail journalier. Nous devions ensuite apprécier le temps de travail hebdomadaire et c’est cette deuxième partie de la manoeuvre qu’évoquait le directeur général », ajoute-t-il.Selon lui, le plafond de 48 heures de travail hebdomadaire devrait ainsi être apprécié sur une période de référence de six mois ou un an pour être adapté aux spécificités de la Gendarmerie.

C’est cette deuxième partie de la discussion qui est donc devenue sans objet suite à l’annonce d’Emmanuel Macron.

Pierre-Marie GIRAUD et Matthieu GUYOT

 

 

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