Un homme cavale recherché depuis quatre ans dans le cadre d’une attaque à la roquette perpétrée contre la caserne de gendarmerie Battesti à Ajaccio (Corse-du-Sud) en 2013 a été arrêté mardi en Corse par la Police judiciaire d’Ajaccio. Il pourrait rapidement être transféré à Paris, où se trouve le magistrat qui instruit l’affaire pour laquelle il était recherché.
D’après Corse Matin, il s’agit du nationaliste Franck Paoli.
Il a été arrêté dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par la section anti-terroriste du parquet de Paris, le 25 mars 2014. Les deux plus grosses casernes de gendarmerie de Corse, la caserne Battesti qui accueille la région et le groupement à Ajaccio et celle de Bastia, avaient été la cible d’attaques à la roquette antichar, le 5 décembre 2013.
Ces actions, jamais revendiquées et qui n’avaient pas fait de victimes, avaient été interprétées comme une riposte à des arrestations de sympathisants nationalistes, soupçonnés de deux “nuits bleues” contre des résidences secondaires en mai et décembre 2012.revendiquées.
Un bâtonnier mis en examen
Ces attentats avaient été commis avant une visite en Corse du ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls.
Venu constater les dégâts, M. Valls avait indiqué qu’une “roquette anti-char de fabrication serbe dotée d’une capacité de pénétration très importante” avait été tirée sur la caserne Battesti à Ajaccio, siège de la région de gendarmerie de Corse.
Dans l’enquête sur ces attaques, l’avocat Dominique Ferrari, bâtonnier d’Ajaccio, a été mis en examen en octobre 2014. Les enquêteurs ont retrouvé un arsenal dans un box appartenant à sa soeur et soupçonnent l’avocat d’en avoir été le gérant de fait, ce qu’il a contesté.
L’article Attentat à la roquette contre deux casernes en Corse : un nationaliste en cavale interpellé par la PJ est apparu en premier sur L'Essor.