Jeux Paralympiques : Margot Boulet, une gendarme qui donne des pistes pour réduire l’écart entre les athlètes valides et handisports

Photo : La gendarme Margot Boulet est en lice dans l'épreuve de para-aviron (crédit photo : DR)

24 août 2021 | Sports

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Jeux Paralympiques : Margot Boulet, une gendarme qui donne des pistes pour réduire l’écart entre les athlètes valides et handisports

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Le coup d’envoi des jeux Paralympiques de Tokyo a été donné ce 24 août, lors de la cérémonie d’ouverture au Stade Olympique de Tokyo. Margot Boulet est la seule gendarme à participer à cette compétition. L’athlète de 31 ans s’élancera le 27 août à bord de l’embarcation tricolore pour l’épreuve du quatre-barré mixte PR3 de para-aviron. Une discipline qu’elle ne connaît que depuis deux ans.

Pour rappel, Margot Boulet avait tout d’abord intégré la Garde républicaine. Puis, elle était en passe de réaliser son rêve: intégrer le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Hélas, en 2017, au cours d’un stage de formation du GIGN, elle se blesse grièvement lors d'un saut en parachute. Le bilan est sans appel: une fracture du dos et de la cheville gauche. En 2019, elle découvre l’aviron et intègre tout de suite l’équipe de France handisport pour disputer les jeux Paralympiques de Tokyo. En 2020, elle est admise au Centre national des sports de la Défense (CNSD) et au sein de l'Armée des champions. Elle devient la première athlète handisport à signer un contrat de Sportif de haut niveau de la Défense (SNHD).

L’incroyable destin de Margot Boulet : du GIGN aux jeux Paralympiques de Tokyo

Une compétition à huis-clos

Contexte sanitaire oblige, ces jeux Paralympiques de Tokyo se déroulent à huis-clos, à l’image des jeux Olympiques qui se sont achevés, en lieu et place identiques, il y a trois semaines. Cette compétition dure jusqu’au 5 septembre. Souvent en manque de visibilité par rapport aux valides, les athlètes handisports ne profiteront pas du soutien du public. Toutefois, en France, l’intégralité des épreuves est retransmise, comme pour les valides, sur France Télévisions. "Il est vrai que les sports paralympiques manquent de visibilité par rapport aux valides. Je pense cependant que les choses s’améliorent tout doucement. Le huis clos est particulier à vivre en tant que sportif, mais il n’empêche en rien la médiatisation des épreuves", expliquait à L’Essor Margot Boulet, il y a une semaine, avant son départ pour le Japon.

Comment donner plus de valeur au slogan "Une seule équipe de France"

En effet, le fossé au niveau de la visibilité tend à se réduire, à l’image de l’équipe de France qui, cette année, rassemblait les athlètes valides et handisports dans le même groupe avec le slogan "Une seule équipe de France".  La gendarme Margot Boulet estime d’ailleurs que "c’est un bon début, mais qu’il ne faut pas s’arrêter là". Elle poursuit:"Il serait par exemple bien de rassembler les résultats des valides et des handisports afin de n’avoir qu’un seul tableau des médailles. Ce classement unique valoriserait alors les performances de tous les sportifs d’une nation, qu’ils soient valides ou non, et apporterait plus de sens au slogan "Une seule équipe de France"."

Rassembler un jour athlètes valides et handisports dans une même compétition

Même si cette idée n’est pas aux programmes des prochains jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024, rassembler athlètes valides et handisports permettrait, un jour, de combler définitivement cet écart et de mettre tout le monde sur un même pied d'égalité. "Rassembler les valides et les handisports sur les mêmes dates de compétition poserait quelques défis logistiques mais rien d’insurmontable je pense", conclut Margot Boulet.

F.S.

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