Un nouveau patron pour les Forces aériennes de la Gendarmerie

Photo : Un des 56 hélicoptères des Forces aériennes de la Gendarmerie nationale (FAGN). (Photo d'illustration: D.Agbagni/Pixabay)

28 août 2025 | Vie des personnels

Temps de lecture : 3 minutes

Un nouveau patron pour les Forces aériennes de la Gendarmerie

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Nommé en Conseil des ministres, le colonel Éric Espinal, promu général de brigade, va prendre la tête des Forces aériennes de la Gendarmerie dès le 1er septembre 2025.

Les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale (FAGN) auront un nouveau patron dans quelques jours. Nommé lors du Conseil des ministres de rentrée, mercredi 27 août 2025, le colonel Éric Espinal prendra ses nouvelles fonctions le 1er septembre 2025. Il obtient par la même occasion le grade de général de brigade « au titre de la promotion fonctionnelle ». Des décisions confirmées par la publication d’un décret ce jeudi 28 août au Journal officiel.

Le texte précise par ailleurs que le général Espinal rejoindra la 2e section des officiers généraux dans deux ans, le 1er septembre 2027. Il s’agit donc vraisemblablement de son dernier poste d’active au sein de l’Arme.

Le colonel Eric Espinal, lors de la cérémonie de fin de scolarité de la 443e promotion d'élèves-gendarmes de l'école de Montluçon, en juillet 2025. La promotion portait le nom de l'adjudant-chef Alphonse Rhety, pionnier de la formation des pilotes d’hélicoptères dans la Gendarmerie. (Photo: EG Montluçon)

Le colonel Eric Espinal, lors de la cérémonie de fin de scolarité de la 443e promotion d’élèves-gendarmes de l’école de Montluçon, en juillet 2025. La promotion portait le nom de l’adjudant-chef Alphonse Rhety, pionnier de la formation des pilotes d’hélicoptères dans la Gendarmerie. (Photo: EG Montluçon)

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De l’Alat aux FAGN

Éric Espinal était le commandant en second des FAGN depuis 2021. Il succède ainsi au général de brigade Emmanuel Josse, nommé officier adjoint commandement de la région de gendarmerie des Hauts-de-France, zone de défense et de sécurité Nord, à compter du 1er septembre 2025.

Entré dans l’armée de Terre à l’issue de sa scolarité entamée en 1994 à l’Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr – qu’il avait intégrée grâce à sa réussite au concours scientifique – Éric Espinal rejoint tout d’abord l’Aviation légère de l’armée de Terre (Alat). Il devient alors pilote d’hélicoptère sur Puma. Cet appareil est employé pour des missions d’appui comme du transport tactique, du soutien logistique ou aux populations, ou des évacuations sanitaires.

Une carrière autour de l’aéronautique

En 2001, il rejoint la Gendarmerie et prend tout d’abord le commandement de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de l’Aude. Deux années plus tard, il retrouve sa spécialité en intégrant les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale (FAGN), « Formations aériennes de la Gendarmerie nationale ». Après deux commandement de Sections aériennes de la Gendarmerie (SAG) à Lyon, puis à Fort-de-France, il suit un « mastère spécialisé en ingénierie des hélicoptères » avant d’intégrer l’état-major des FAGN. Il y sert quatre ans comme officier de programme pour la réception des nouveaux hélicoptères EC-135.

De retour en unité opérationnelle, il prend la tête des hélicos bleus de Villacoublay. Un temps de commandement au cours duquel il participera notamment à la traque des frères Kouachi à la suite de l’attentat de Charlie Hebdo, en janvier 2015. Pas moins de sept appareils de l’Arme avaient été mobilisés pour cette traque. Outre ceux de Villacoublay, les gendarmes disposaient aussi de ceux des sections aériennes d’Amiens et de Metz. Un épisode « hors normes » qu’il racontait il y a quelques mois à nos confères de 78actu.

Suite à cette expérience, il quitte momentanément les FAGN tout en restant dans le milieu de l’aéronautique, pour prendre –à l’été 2016– le commandement du Groupement Nord de la Gendarmerie des transports aériens (GTA), basé sur l’aéroport Roissy – Charles de Gaulle. Puis il est affecté en 2018 au nouveau siège du ministère des Armées. Sur l’ancienne base aérienne de Balard, à Paris, il occupe alors un « poste interarmées ». Il retrouve enfin les FAGN en 2021, nommé commandant en second.

500 gendarmes pour les Forces aériennes

Le 14 juillet 2025, il volait en tête des appareils de la Gendarmerie lors du défilé des hélicoptères du 14-Juillet, au dessus des Champs Élysées. À bord de l’hélicoptère EC-145 qu’il pilotait, se trouvait également le colonel Stéphane Suire, commandant du Centre national d’instruction des forces aériennes de la Gendarmerie (CNIFAG).

Créées en 1953, les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale (FAGN) comptent quelque 500 militaires. Répartis sur trente bases en métropole et outre-mer, ils mettent en œuvre 56 hélicoptères. L’action opérationnelle des FAGN rayonne autour de trois grands items : renseigner, appuyer et transporter. Leurs engagements quotidiens vont du secours aux personnes, notamment en montagne en lien étroit avec les PGHM, à la projection de forces d’intervention, en passant par des missions judiciaires, de recherche et d’observation, de sécurisation d’événements, ou encore de coopération internationale.

Loïc Picard

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La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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