Un gendarme gradé d’un Psig se suicide dans le Val d’Oise

Photo : D’après les informations parvenues à L’Essor, il pourrait s’agir du quinzième suicide d’un gendarme en 2024. (Photo d'illustration - PxHere)

19 novembre 2024 | Vie des personnels

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Un gendarme gradé d’un Psig se suicide dans le Val d’Oise

par | Vie des personnels

À quelques mois de son départ en retraite, un gendarme du Peloton de surveillance et d'intervention (Psig) de L'Isle Adam (Val d'Oise) s'est donné la mort.

Certains l’appelaient « Beber(t) », d’autres « Bob » ou encore « Beurt ». L’adjudant Bertrand Deloffe n’est plus. Âgé de 57 ans, le gradé du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de l’Isle-Adam (Val d’Oise) a mis fin à ses jours lundi 11 novembre 2024. Il devait partir à la retraite en mars 2025.

L’information, révélée par Actu17, fait suite à la publication par ses camarades et anciens camarades de nombreux témoignages de peine et d’affection sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une cagnotte solidaire. La somme récoltée ira au frère et aux enfants du défunt.

Spécialisé dans l’intervention professionnelle, il avait également servi dans d’autres unités comme le Psig de Taverny. Il avait d’ailleurs reçu plusieurs distinctions. Notamment une, à la suite des opérations de traque et de neutralisation des auteurs des attentats de janvier 2015.

D’après les informations parvenues à L’Essor, il s’agirait au moins du 15ème suicide d’un militaire de l’Arme depuis le début de l’année 2024. Fin octobre, une majore de 45 ans avait mis fin à ses jours en utilisant son arme de service. Fait rare, un hommage officiel lui avait été rendu, en présence des autorités régionales et locales de la Gendarmerie.

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Suicide : qui appeler à l’aide ?

En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.

Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui jouent un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.

Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire. Comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24.Ou encore l’association SOS Amitiés, qui propose de l’écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.

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