Pour vérifier des faits de maltraitance dans une école du Tarn-et-Garonne, un gendarme a équipé son fils d’une caméra miniature. Pour l’heure, aucune plainte n’a été déposée contre le militaire par l’Education nationale.
Comme l’explique La Dépêche, les faits se sont déroulés dans l’école élémentaire de Monbéqui. C’est le fils du gendarme qui, mal à l’aise, a prévenu sa maîtresse de CM2 qu’il portait une caméra sur lui. Le père de l’élève s’est vu convoqué par la directrice. Selon nos confrères, il s’agit d’un gendarme affecté à la communauté de communes de Grisolles. Il aurait mis une caméra sur son fils afin de se documenter sur de présumés faits de maltraitance lors d’activités périscolaires.
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Enquête interne ouverte par la Gendarmerie
« Ces méthodes les ont surpris et choqués », explique Alfred Marty, le maire de Monbéqui, au sujet de la réaction des professeurs et des parents d’élèves. Alerté de cette situation embarrassante le 20 décembre 2024, Cyril Le Normand, directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) du Tarn-et-Garonne, confirme l’information. « L’enfant, un élève de CM2, portait bien une caméra ». Cette situation est « une première », ajoute le représentant de l’Education nationale qui envisage de porter plainte contre le gendarme. « Nous y réfléchissons, c’est un acte vraiment bête ».
Ni les parents d’élèves, ni l’établissement, ni l’Education nationale n’ont, pour l’heure, déposé plainte contre le père de famille. La Direction de la Gendarmerie a ouvert une enquête interne pour manquement déontologique.