Le militaire, âgé de 45 ans, récemment muté en Indre-et-Loire, a été condamné à huit mois de prison avec sursis probatoire, obligation de soins et interdiction de contact avec son ex-compagne. Le prévenu devra par ailleurs payer 2.000 euros correspondant aux frais d’avocat des victimes et verser un euro symbolique à chacune des cinq parties civiles.
Entre le 6 décembre 2019 et le 5 avril 2022, l’homme avait ouvert à sept reprises le TAJ sans autorisation d’un juge. Il a expliqué vouloir consulter les antécédents judiciaires des amis et de la famille de sa compagne. « J’ai eu une histoire avec une femme qui se vantait que ses proches avaient eu affaire à la justice, a-t-il expliqué. Je ne voulais pas que ça m’attire des problèmes. Je voulais me protéger ».
Il a plaidé la «détresse sentimentale» pour expliquer ses actes mais cela n’a pas convaincu, indique Le Berry Républicain, repris par la Nouvelle République, dans son édition du Cher.
Le gendarme a également consulté la fiche de deux de ses collègues féminines, dont une âgée de 19 ans dont il était le tuteur. Selon lui, sa situation sentimentale compliquée est en cause.« Je voulais savoir si, au niveau de l’âge, je correspondais. […] J’avais peur d’être seul », a déclaré le mis en cause. Ce motif a été qualifié de« frivole »par la Cour. La procureure de la République de Bourges a de son côté estimé que« Quand on choisit un métier avec des missions régaliennes, il y a une exigence professionnelle, mais aussi personnelle ».