Un gendarme condamné pour violences conjugales sur son ex-compagne également gendarme

Photo : Le gendarme, condamné à 15 mois de prison avec sursis, a changé plusieurs de versions lors des auditions. Il est âgé de 35 ans. (photo : Pixabay)

27 mars 2024 | Vie des personnels

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Un gendarme condamné pour violences conjugales sur son ex-compagne également gendarme

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Un gendarme de Dordogne a été condamné, le 25 mars 2024, à une peine de 15 mois de prison avec sursis pour des violences conjugales et détention d’un fusil à pompe sans autorisation.  Le tribunal de Périgueux (Dordogne) l’a partiellement reconnu coupable des violences dont l’accusait son ex-compagne qui exerce également le métier de gendarme. […]

Un gendarme de Dordogne a été condamné, le 25 mars 2024, à une peine de 15 mois de prison avec sursis pour des violences conjugales et détention d’un fusil à pompe sans autorisation.  Le tribunal de Périgueux (Dordogne) l’a partiellement reconnu coupable des violences dont l’accusait son ex-compagne qui exerce également le métier de gendarme. Les faits se sont déroulés dans leur logement de fonction, en août 2023 et devant leur fille, âgée de deux ans à l’époque.

"Violence réflexe"

Selon France Bleu, le prévenu, âgé 35 ans, a changé sa version des faits à plusieurs reprises. Lors de son procès, il a reconnu avoir donné "une gifle réflexe" à son ancienne compagne, mais "pas pour arracher une tête". L’un des juges lui demande alors : "vous avez la violence réflexe ?". Le militaire répond tout d’abord qu’il a répété ce qu’il a appris à l’école de gendarmerie avant de se reprendre un peu après : "ce n’est pas de la légitime défense, cette claque, c’est impardonnable". En revanche, il a nié avoir menacé la victime avec un fusil à pompe et lui avoir enfoncé le canon dans la poitrine.

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La victime, gendarme, n’a pas repris le travail

A la barre du tribunal de Périgueux, l’accusé, qui est gendarme depuis trois ans, et son avocat, maître Reda Hammouche, ont dénoncé des pressions subies lors de sa garde à vue. "Tout le long de l’audition, je n'avais le droit qu'à des railleries. L'enquêteur et Madame se connaissent depuis des années". Ces arguments n’ont pas convaincu les juges qui ont condamné le gendarme à 15 mois de prison avec sursis pour violences conjugales et détention d’un fusil à pompe sans autorisation.

Absente à l’audience, la victime, également gendarme, est en arrêt maladie depuis son dépôt de plainte en novembre 2023. Son avocate, maître Emmanuelle Arcis-Fayat, a expliqué que sa cliente était en incapacité de reprendre le travail. Selon elle, la gendarme a "le profil type d’une personne sous emprise et victime de violences psychologiques". Nos confrères indiquent aussi que la militaire a demandé une mutation dans une autre brigade, proche du lieu où vivent ses parents.

 

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