Un gendarme de 25 ans, originaire de l’Aube, vient d’être condamné par le tribunal de Troyes pour corruption de mineures et atteintes sexuelles après avoir entretenu, durant plusieurs mois, une relation amoureuse avec deux adolescentes âgées de 13 ans. Basé dans l’Yonne, le militaire de 25 ans était jugé le 25 juillet 2023 et a écopé d’une peine de deux ans de prison, dont seize mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. En sus, durant cinq ans, il a également l'interdiction d’exercer toute activité en le mettant en relation avec des mineurs. Sa peine a été immédiatement aménagée sous la forme d’un bracelet électronique. Depuis les faits, il a été suspendu par sa hiérarchie, et risque à présent des sanctions disciplinaires.
Le prévenu : "difficile pour moi d'abandonner cette relation"
A la barre du tribunal, le prévenu, qui occupe la fonction de gendarme mobile dans le département de l’Yonne, répond par l’affirmatif quand Charlène Mahot, vice-procureure du tribunal, lui demande s’il connaît la loi. Pourtant, sur sa relation entretenue avec une jeune fille de 13 ans, "qui s’est exprimée à plusieurs reprises et notamment à la caserne d’Auxerre" selon l’Est-Eclair, il évoque "l’amour" et "du respect" au lieu de la corruption de mineure et de l’atteinte sexuelle. "Je n’ai pas su contrôler mes émotions, je l’aimais, c’était trop difficile pour moi d’abandonner cette relation", a-t-il indiqué lors de son procès.
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La vice-procureure lui conseille de démissionner de la Gendarmerie nationale
Après cette première relation avec une adolescente, il s’est tourné vers une copine de la victime, également âgée de 13 ans. Avec toujours la même approche pour commencer: un flirt virtuel. Mais alors qu'il lui demande des photos dénudées, la jeune fille refuse de s'exécuter. "Elle n’était pas prête, je n’ai pas insisté", dit le prévenu. Pour ces deux adolescentes, le gendarme mobile s’est, à chaque fois, posé en en sauveur.
La vice-procureur a regretté l’absence de prise de conscience de la gravité des faits de la part du gendarme. "Amour et respect, il n’a que ça en bouche. Mais pendant quatre mois, à aucun moment, il n’a l’étincelle de se dire que tout cela n’est pas normal", déplore-t-elle. Conseillant au prévenu de démissionner plutôt que d'attendre la radiation de la Gendarmerie nationale, elle a aussi requis une peine de deux ans de prison, dont quatorze mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans, l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et une interdiction d’exercer toute activité le mettant en contact avec des mineurs.
Finalement, le tribunal a condamné le gendarme à deux ans de prison, dont seize mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Il purgera sa peine avec un bracelet électronique. En sus, durant cinq ans, il a interdiction d’exercer toute activité en le mettant en relation avec des mineurs. Suspendu depuis les faits, il devrait désormais être frappé d’une sanction disciplinaire. Il risque jusqu’à la radiation.
