Notre confrère Vosges-Matin, groupe Le Républicain Lorrain a rendu compte hier samedi 16 mars d'une audience qui s'est tenue le vendredi 15 mars devant la Cour des affaires militaires de Metz.
La juge faire la lecture des insultes au dossier de l'accusé, l’ancien major de la gendarmerie, en poste à la communauté de brigade (COB) de Vittel, Vosges, de 2014 à 2020. « La noiraude. La négresse. Le bonobo… »
Appelée à la barre par la présidente, l'une des victimes se laisse témoigner: « C’était toujours sous couvert d’humour », nuance-t-elle. Mais les blagues sont d’un goût particulier. Un jour alors qu’elle arrive quelques minutes trop tard à une réunion : « Le bonobo est encore en retard, elle est venue en pirogue ? »
Les exemples s’accumulent. Le cas des autres victimes est passé en revue. La présidente en poursuit le récit face au prévenu impassible. Lui, explique-t-il, n’a rien à se reprocher. Les injures racistes ? « Je ne les ai jamais prononcées ! » Les remarques sur le travail ? Jamais dites en ces termes. « J’étais le seul à faire des remontrances, le seul à faire bosser».
Le procureur : « J’ai peu rencontré de dossier aussi établi en matière de harcèlement ». Il requiert de la prison avec sursis : « En dessous de 10 mois, on ne rendrait pas justice à ceux qui ont témoigné ».
L’ancien gendarme sera finalement condamné à 18 mois de prison avec sursis.
