<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Six gendarmes du GIGN à Marignane dans la liste des médaillés victimes du terrorisme

Photo : Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme, avers et revers (© Service historique de la Défense/ La grande chancellerie de la Légion d'honneur).

13 mars 2022 | Vie des personnels

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Six gendarmes du GIGN à Marignane dans la liste des médaillés victimes du terrorisme

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La liste des 120 personnes décorées figure dans un décret paru ce dimanche au Journal officiel. L'Essor a relevé les noms de douze anciens gendarmes. Celui de DominIque Colin, alors major, grièvement blessé lors de l'explosion d'une voiture piégée le 22 avril 1988 à Calvi (Corse). Six gendarmes du GIGN, qui ont participé à la libération des otages de l'airbus d'Air France le 23 décembre 1994 à Marignane et y ont été grièvement blessés, sont décorés : Philippe Bardelli (MDC), Pascal Bourdin (MDC), Olivier Houel (gendarme), Thierry Lévêque (gendarme), Roland Martins (adjudant), Alain Pustelnik (major).

Par ailleurs, un gendarme Philippe Massot, son épouse et leurs trois filles, figurent sur cette liste. Selon la Grande chancellerie de la Légion d'honneur, le 11 octobre 2004 peu avant minuit, la déflagration d’un engin explosif déposé devant le portillon d’entrée de la brigade de gendarmerie de Ventiseri (Corse), ou résidait la famille Massot, avait provoqué d’important dégâts matériels aux bâtiments visés, locaux administratifs et à l’étage, logements des familles, ainsi qu’aux véhicules stationnés à proximité. Le muret de clôture de l’enceinte militaire a été pulvérisé sur une distance d’environ deux mètres, l’un des piliers d’entrée, en béton, avait été arraché du sol et le portillon métallique qu’il supportait, projeté contre la façade du bâtiment principal, situé à plus de vingt mètres de distance. Cet attentat avait été revendiqué le 22 octobre 2004 par le Front de libération nationale corse (FLNC), canal historique. L’information judiciaire avait été clôturée par une ordonnance de non-lieu le 15 octobre 2008. Ordonnance confirmée par la cour d’appel de Paris en date du 20 mars 2009.

Comment les gendarmes et les autres militaires peuvent-ils obtenir la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme ?

D'autre part, la médaille a été accordée à deux gendarmes mobiles de l'EGM 12/2 de Bouillac (Gironde), blessés le 23 août 2011 en Afghanistan. Le onzième gendarme décoré est Françis Fauchi, l'un des deux militaires primo-intervenant lors de l'arrivée des Frères Kouachi à Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015. Il avait alors blessé l'un des deux auteurs de la tuerie de Charlie hebdo. Le douzième est le capitaine Yves-Marie Le Lézec, présent dans la caserne de gendarmerie d'Ajaccio touchée par un attentat à la bombe du FLNC le 5 décembre 2013.

On note également les noms de huit parachutistes français tués le 23 octobre 1983 lors de l'attentat contre l'immeuble Le Drakkar à Beyrouth (56 soldats français tués). Parmi les quinze policiers décorés, on relève le nom du commissaire de la BRB Marcel Basdevant, tué lors d'un attentat d'Action directe le 9 juillet 1986 à Paris et celui d'Alban Lebreton, présent à proximité des locaux de Charlie hebdo le 7 janvier 2015.

Selon la Grande chancellerie de la Légion d'honneur, la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme est, un "symbole de solidarité". Elle a été créée le Président de la République François Hollande en juillet 2016, à la suite des attentats survenus en France l’année précédente. Depuis la première attribution le 1er juin 2018, six promotions collectives (dont la présente) ont été publiées et 815 personnes ont reçu cette médaille.

PMG

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