Ces trois gendarmes venaient secourir l’épouse du tueur. Le drame a profondément marqué la Gendarmerie.
Arno Mavel, 21 ans
Il était le plus jeune gendarme adjoint volontaire, affecté au Psig d’Ambert depuis juillet 2018. Célibataire sans enfant, il venait de réussir le concours d’admission des sous-officiers de Gendarmerie.
Rémi Dupuis, 37 ans
Cet adjudant et chef de groupe, enquêteur à la brigade d’Ambert, était historien de formation. Il avait rejoint l’Arme en 2007 par l’école de sous-officiers de Libourne. Après deux ans de mobile, trois ans de gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires, il avait été affecté en 2012 à la brigade d’Issoire, après avoir obtenu la qualification d’OPJ. En novembre 2014, il avait intégré le groupe montagne d’Ambert. Il était pacsé et père d’une fillette de 7 ans et d’un garçon de 2 ans.
Cyrille Morel, 45 ans
Le lieutenant Morel commandait en second la compagnie d’Ambert. Sorti du rang, il avait fait l’école de sous-officiers de Chaumont, servi à Tuchan (Aude), puis dans le Puy-de-Dôme, successivement à SaintAmant-Tallende, Combronde et Ambert. Après sa qualification d’OPJ, il avait été promu maréchal des logis-chef, puis adjudant, avant de réussir le concours d’officier de Gendarmerie du rang en 2017. Après l’EOGN, il avait pris le commandement de la communauté de brigades d’Ambert. Deux ans plus tard, il devenait commandant en second de la compagnie d’Ambert. Il était marié et père de deux enfants, une fille de 15 ans et un fils de 11 ans.
Le rôle méconnu des gendarmes du 31/7
Les trois gendarmes ont été cités à l’ordre de la Nation, promus au grade supérieur à titre posthume, et faits chevaliers de la Légion d’honneur lors d’une cérémonie émouvante, le 28 décembre. Ils étaient "la première ligne et le dernier recours" des Français, a souligné le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.