<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Relaxe en appel d’un gendarme mobile poursuivi pour violences sur deux hommes

Photo : Le palais du Parlement de Bretagne, siège de la cour d'appel de Rennes (CC BY-SA 3.0)

26 mars 2025 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Relaxe en appel d’un gendarme mobile poursuivi pour violences sur deux hommes

par | Vie des personnels

La "légitime défense" a été retenue en appel pour un gendarme qui avait blessé deux hommes à la sortie d'une soirée alcoolisée en Bretagne.

La cour d’appel de Rennes a relaxé mardi 25 mars 2025 un gendarme mobile, accusé de violences sur deux hommes à la sortie d’un bar de Pontivy (Morbihan) en 2021.

Maxence, gendarme mobile de l’Escadron (EGM) 13/3 de Pontivy, avait fait appel de sa condamnation à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lorient. En première instance, il avait par ailleurs obtenu la non-inscription de la peine sur la partie du casier judiciaire accessible aux employeurs. Il pouvait ainsi continuer à exercer. Lors de l’audience devant la cour d’appel, le 18 février 2025, le parquet général avait requis la confirmation de cette première décision.

Les gendarmes dénoncés par le chef de la police municipale

C’est le chef de la police municipale de Pontivy qui avait dénoncé le mobile et un camarade gendarme départemental qui l’accompagnait. Un homme s’était en effet présenté dans ses locaux pour lui relater la soirée de décembre 2021, au cours de laquelle lui et un ami avaient subi des violences de deux hommes se présentant de « la police« . Ces deux-là sortaient en fait du Plaza Café lorsqu’ils avaient été interpellés par deux hommes « en civil« . Une rixe avait éclaté et Maxence aurait – selon le récit même du gendarme qui l’accompagnait – porté « quatre coups » à un des deux hommes alcoolisés, dont un alors qu’il gisait au sol. Les deux gendarmes leur avaient ensuite « prodigué les premiers soins« .

Lire aussi : Trois mois de prison avec sursis pour un gendarme, pour avoir asséné un coup de poing à un homme ivre

Blâme et sanction disciplinaire pour les gendarmes

Le lendemain, l’autre plaignant s’était rendu à la brigade de Pontivy pour porter plainte. En arrivant sur place, il avait « reconnu un gendarme comme étant l’un de leurs agresseurs ». Celui dernier, qui n’avait pas porté de coups lors de l’altercation, l’aurait alors « attiré à l’extérieur » de l’unité. Là, il lui aurait expliqué « le caractère inapproprié de sa plainte ». Le gendarme, l’avait en effet assuré qu’il existait « une vidéo sur laquelle on les voit tenter de renverser les deux gendarmes ». Ce qui aurait donc été le déclenchement de l’action violente, mais vraisemblablement défensive des militaires.

Suite à cela, Maxence avait donc été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lorient. Auparavant, il avait écopé d’un blâme et son collègue d’une « grosse sanction disciplinaire ».

La cour d’appel relaxe le gendarme mobile

Lors de l’audience, le militaire de 32 ans avait maintenu être « dans son bon droit », affirmant qu’il était « en légitime défense ». « Imaginons que deux gendarmes aient dû faire face à une voiture qui leur fonçait dessus, qu’est ce qui les empêche de partir à fond en courant?« , s’était interrogé Me Thomas Delaby, avocat des parties civiles. « Dans un monde idéal, ils rentraient dans le bar et demandaient au gérant d’appeler les secours et leurs collègues », avait alors abondé l’avocat général. « Ca n’était pas très compliqué, si on avait pas bu et qu’on était pas bourré d’adrénaline… », avait-il ajouté. D’autant que les deux militaires n’avaient pas rendu compte de l’incident à leur hiérarchie. Finalement, la cour d’appel de Rennes a retenu la « légitime défense » de Maxence et l’a donc relaxé.

(Avec CB / PressPepper)

Lire aussi : Un gendarme mobile rejugé en appel à Rennes pour des violences à la sortie d’un bar à Pontivy

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi