Deux hommes étaient jugés, le 13 décembre 2024, par le tribunal de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) après une expédition nocturne menée au domicile d’un gendarme. Ils ont écopé de peines de prison ferme. Un troisième, qui les accompagnait, n’a toujours pas été interpellé. Les accusés étaient ivres au moment des faits. Ils ont assuré ne pas savoir que la maison appartenait à un gendarme. Selon Ouest France, le gendarme, affecté dans une brigade de Loire-Atlantique, et sa famille habitent une maison à Guémené-Penfao depuis le printemps 2024. Dans cette petite commune de 5 000 habitants, beaucoup savent qu’un militaire occupe cette maison.
Les faits se sont donc produits le 9 décembre vers 23h30. Les trois enfants du couple dorment. Les parents s’apprêtent à aller se coucher. Puis, d’un coup, ça tambourine à la porte d’entrée. La maman pense à la voisine. Elle ouvre la porte et tombe sur trois hommes. L’un tient trois canettes de bière dans la main et souhaite voir Coline. L’épouse du gendarme dit qu’ils se trompent de maison. Elle referme la porte.
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Ils tentent de bloquer la porte du domicile du gendarme
Mais les trois visiteurs nocturnes insistent et frappent de nouveau à la porte. Avec plus de vigueur. « Je leur dis d’arrêter de faire du bruit et de partir », explique le gendarme, à la barre du tribunal de Saint-Nazaire. Au lieu de quitter les lieux, les prévenus continuent de le provoquer. Ils bloquent même la porte quand le gendarme tente de la refermer. Le couple doit s’y mettre à deux. En partant, les trois hommes jettent des canettes en verre sur le domicile du couple et dégradent leur voiture.
Les gendarmes interpellent ensuite deux des trois prévenus, âgés de 29 et 31 ans. Le troisième reste introuvable. Tout au long de leur procès, ils n’ont pu expliquer pourquoi la situation avait dérapé. Le duo affirme s’être « trompé de maison ». « Le gendarme, je ne l’avais jamais vu avant, je n’ai rien contre lui », explique l’un d’eux.
Les deux complices présentent un casier judiciaire bien fourni. La procureure de la République Jennifer Lebreton dénonce « des excuses de façade« . Elle requiert 24 mois de prison ferme pour les deux.
Le tribunal s’est montré plus sévère que les réquisitions. L’un des prévenus écope d’une peine de 30 mois de prison ferme avec incarcération. L’autre est condamné à 24 mois de prison ferme.