<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Plus jeune générale de la Gendarmerie, Florence Guillaume pourrait ouvrir la voie à une féminisation du poste de directeur général

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4 mai 2022 | Vie des personnels

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Plus jeune générale de la Gendarmerie, Florence Guillaume pourrait ouvrir la voie à une féminisation du poste de directeur général

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C’est la sixième générale de la Gendarmerie. Mais c’est surtout depuis le 1er mai la plus jeune générale de l’histoire de l’Arme. Florence Guillaume a en effet gagné ses deux étoiles à seulement 47 ans, contre un an de plus pour Roland Gilles. Celui-ci avait été nommé général de brigade en octobre 2003, cinq ans avant son arrivée à la tête de l’Arme.

Un précédent qui suggère la forte possibilité d’une nomination, un jour, de Florence Guillaume comme directrice générale. Ses deux ou trois prochains postes seront donc scrutés de près, car ils seront déterminants pour son éventuelle accession à ce poste. Les patrons de la Gendarmerie – quand la fonction est détenue par un officier de l’Arme – obtiennent généralement ce poste vers 54 ou 55 ans. Compte-tenu de son expérience, marquée par des passages en cabinet, il serait logique que Florence Guillaume parte prochainement vers un commandement territorial, comme une région.

L’officière, également saint-cyrienne, est notamment passée par le service de relations publiques de l’Arme, puis par la compagnie de La Tour du Pin (Isère). Florence Guillaume reviendra à proximité de l’Isère en 2016 pour prendre la tête des gendarmes de l’Ain. Entre-temps, elle a été nommée au cabinet du ministre de l’Intérieur, puis à celui du directeur général où elle sera la plume de Denis Favier. Après avoir été la première officière de gendarmerie auditrice au Centre des hautes études militaires et à l’Institut des hautes études de défense nationale, elle a rejoint en juillet 2020 le cabinet du Premier ministre. 

Une institution toujours très masculine

Toutefois, aussi brillant soit le parcours de l’officière, la rapidité de son ascension est à relativiser. La Gendarmerie s’est en effet lancée dans un mouvement de rajeunissement de ses officiers supérieurs, ce qui explique aussi cette nomination précoce. L'Arme reste également une institution très masculine.

“Etre une femme n'a pas été un handicap, mais ça n'a pas été facile", avait confié Florence Guillaume il y a quelques jours à France info. “On venait dans un monde d'hommes, on n'était pas toujours bien accueillies”, soulignait également la générale, qui a précisé avoir pris de l’assurance au fil des affectations. “C'est un monde que nous avons à composer ensemble”, hommes et femmes, ajoutait-elle.

Un discours consensuel, attendu de la part d’un officier général, qui cache une réalité statistique. Seulement 4,5 % des officiers généraux sont des femmes, une proportion qui est encore plus basse au grade de colonel (3,5 %). Il reste donc encore bien du chemin à faire pour ouvrir davantage l’Arme aux femmes. Tous grades et tous corps confondus, elles représentent aujourd'hui 21,6 % des effectifs de l'Arme.

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