Un an après la validation du marché public du nouveau smartphone des policiers et des gendarmes, le ministère de l’Intérieur va débuter le déploiement des 230 000 appareils. Une manoeuvre logistique d’ampleur qui a été détaillée sur Linkedin par le responsable de la mobilité numérique du ministère, Nicolas Garro.
A la tête d’une équipe d’une grosse dizaine de personnes, ce chef d’escadron expert – il avait soutenu à l’école des officiers de Melun un mémoire sur les enjeux du cyberespace et la stratégie de la Gendarmerie – supervise ce déploiement. Cette opération représente 12 semi-remorques, soit 70 tonnes de smartphones et plus de 700 000 câbles.
Selon ce responsable, le système d’exploitation installé sur les téléphones est “basé sur les dernières versions d'Android, développé par une équipe réduite mais extrêmement performante et compétente, pour fournir le meilleur produit à nos forces de l'ordre”.
Le Crosscall Core-X4 choisi comme nouveau smartphone des gendarmes
Un dossier qui a mobilisé également l’Opérateur des systèmes d’information interministériels classifiés, un service dépendant du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) sollicité pour renforcer la sécurité des appareils, et le Service des technologies et des systèmes d'information de la sécurité intérieure. “Le projet Neo va être une incroyable révolution, par les fonctionnalités qu'il va apporter, sans tomber dans le gadget”, espère Nicolas Garro.
C’est le constructeur Crosscall, basé à Aix-en-Provence, qui avait remporté ce contrat estimé à 84 millions d’euros, allié avec l'opérateur Orange. Le Crosscall Core-X4 remplace ainsi le Sony Xperia-X, sélectionné lors du précédent marché en 2018.