Le témoignage d’un ancien enquêteur de la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens

Photo :

22 octobre 2021 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Le témoignage d’un ancien enquêteur de la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens

par | Vie des personnels

En salle depuis le 8 septembre, le film Boîte Noire met en scène Pierre Niney dans le rôle d'un expert du Bureau d'enquête et d'analyse (BEA), l’autorité compétente pour investiguer sur les catastrophes aériennes impliquant des aéronefs civils. Chargés de déterminer les défauts techniques des avions accidentés, ces enquêteurs interviennent en France et à l'étranger lorsque […]

En salle depuis le 8 septembre, le film Boîte Noire met en scène Pierre Niney dans le rôle d'un expert du Bureau d'enquête et d'analyse (BEA), l’autorité compétente pour investiguer sur les catastrophes aériennes impliquant des aéronefs civils. Chargés de déterminer les défauts techniques des avions accidentés, ces enquêteurs interviennent en France et à l'étranger lorsque des passagers français font partie des victimes.

Mais pour la réponse pénale à apporter aux familles, c’est la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens (SRTA), relevant de la brigade des transports aériens (GTA), qui établit la chaîne de responsabilités. Composée notamment d’enquêteurs aéronautiques et de Techniciens en identification criminelle (Tic), elle est basée à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, à Roissy (Île-de-France).

La priorité ? "Retrouver la machine, retrouver les victimes et remonter l’épave"

Pour illustrer ce travail d’enquête au long cours, Télénantes est allé à la rencontre de Nicolas, un ancien membre de la SRTA, aujourd’hui affecté à la GTA de l'aéroport Nantes-Atlantique. A Roissy, cet adjudant a enquêté sur de nombreux accidents d’ULM, d’hélicoptères, de montgolfières, mais aussi parfois de gros porteurs.

"Chaque agent doit être en mesure de partir dans l’instant, que ce soit sur le territoire national ou à l’étranger", témoigne celui qui a été chargé de la direction de l’enquête sur le crash de l’Airbus A320 d’EgyptAir. Ce dernier, reliant Paris au Caire, s’est abimé en mer Méditerranée le 19 mai 2016. Bilan : 66 morts dont 15 Français. Les trois priorités à ce moment-là ? "Retrouver la machine, retrouver les victimes et remonter l’épave". Commence ensuite le travail d’enquête sur les circonstances de l’accident.

Lorsqu'il ne s'agit pas d'un vol commercial, les seuls à être équipés de boîtes noires, mettre la main sur des appareils numériques ayant appartenu aux victimes peut s’avérer déterminant. "On mise beaucoup sur l’analyse des caméras, tablettes ou téléphones portables pour retracer les minutes précédant l’accident", confirme l’adjudant Nicolas. Les circonstances de ces drames peuvent en effet être extrêmement diverses : malaise, bagarre, volonté suicidaire du pilote, terrorisme…

Crash Egyptair : des proches de victimes regrettent le “silence assourdissant” de la France

Comme leurs homologues du BEA, les gendarmes de la SRTA enquêtent sur les accidents aériens civils. Pour les accidents survenus aux aéronefs d’État, ce sont des militaires de la gendarmerie de l’Air, associés à des collègues issus de l'armée de Terre, de la Marine nationale, de l'armée de l'Air et de la direction générale de l'Armement qui mènent l’enquête.

Pour en savoir plus : visionner le reportage de Télénantes

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi