Outre le fait de veiller au respect des lois, l’essence même du métier de gendarme est de protéger la population en veillant à la sécurité des biens et des personnes. Mais qui veille sur les gendarmes eux-mêmes ? C’est, en résumé, la mission confiée à la Sous-Direction de l’accompagnement du personnel (Sdap) de la Gendarmerie. Rattachée à la Direction des personnels militaires, la Sdap vient d’ailleurs d’adopter une devise qui parle d’elle-même : "Protéger ceux qui protègent."
Au fil des années, alors que la Gendarmerie est confrontée à des évolutions sociétales – tant sur les risques auxquels sont exposés les militaires, sur leur aspiration à meilleur équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle –, la problématique de l’accompagnement a pris de plus en plus d’ampleur. Au point de devenir aujourd’hui l’un des principaux enjeux de la politique de ressources humaines de l’Institution, constituant l’un des piliers de la "transformation RH" inscrite dans la stratégie "Gend 20.24" mise en œuvre par le Directeur général. "On fait tout ce qui est possible pour les personnels", résume l’actuel patron de la Sdap, le général de brigade Christophe Dubuis.
Accompagner les gendarmes et leur environnement
S’agissant spécifiquement de l’accompagnement, le plan de bataille se divise en trois phases : "Au quotidien, lorsque tout va bien" (avec la prévention des risques, l’attention portée à la qualité de vie et à la simplification, des services et outils comme l’aide à la parentalité ou à la mobilité), "mais aussi lorsque survient un événement" (prise en charge individualisée, évaluation des besoins, déclenchement des services concernés). Enfin, par la suite, dans le cadre d’un parcours de reconstruction ou de transition professionnelle, la Sdap assure un suivi du militaire fragilisé dans la durée.
La Gendarmerie dispose pour cela d’un large éventail de compétences, qui va de la prévention à la reconversion, en passant par la chancellerie (récompense, décoration, avancement exceptionnel…), l’action sociale et la protection fonctionnelle et juridique.
Au-delà des "risques du métier", l’environnement des gendarmes (qu’il s’agisse des conjoints, des enfants, des parents…) occupe une place centrale, et peut donc être impacté ou impactant dans la carrière d’un gendarme. Les familles des gendarmes sont donc également concernées par ces dispositifs d’accompagnement dont ils peuvent parfois bénéficier.
