Des gendarmes de Loire-Atlantique déplorent à demi-mots une prise en charge insuffisante après la fusillade de La Chapelle-sur-Erdre

Photo : Faut-il rendre obligatoire les soins psychologiques pour les gendarmes confrontés à un événement traumatisant? (Photo d'illustration: DC/L'Essor).

29 juillet 2021 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

Des gendarmes de Loire-Atlantique déplorent à demi-mots une prise en charge insuffisante après la fusillade de La Chapelle-sur-Erdre

par | Vie des personnels

Où en est la prise en charge psychologique des gendarmes confrontés à un événement traumatisant? Quasiment au point mort si l’on en croit les témoignages recueillis par nos confrères de Presse Océan auprès des militaires ayant eu affaire à un forcené à La Chapelle-sur-Erdre, en Loire-Atlantique, le 28 mai 2021. Ce jour-là, un déséquilibré avait poignardé […]

Où en est la prise en charge psychologique des gendarmes confrontés à un événement traumatisant? Quasiment au point mort si l’on en croit les témoignages recueillis par nos confrères de Presse Océan auprès des militaires ayant eu affaire à un forcené à La Chapelle-sur-Erdre, en Loire-Atlantique, le 28 mai 2021.

Ce jour-là, un déséquilibré avait poignardé une policière municipale avant de prendre une femme en otage et de se réfugier dans son domicile, provoquant une fusillade avec les gendarmes qui lui avait finalement coûté la vie.

L'aide psychologique? "Ce n'est pas dans les mœurs"

Des gendarmes impliqués dans l’échange de tirs estiment, sous couvert d'anonymat, qu’une aide psychologique aurait dû être imposée par la hiérarchie pour les aider à surmonter cet événement. Imposée, car la plupart d’entre eux ont refusé le concours d’un psychologue après l’attaque. "Ce n’est pas dans les mœurs", analyse un témoin au cœur de l’opération.

Pourtant, l’événement a laissé des traces. Des gendarmes auraient demandé à être mutés. D’autres racontent comment leurs familles ont été affectées, même si certains militaires s’imposent la loi du silence avec leurs entourages pour les préserver. "Le jour de l’attaque, je sais que mes proches ont suivi tous les événements sur BFMTV, qu’ils étaient très inquiets pour moi. Mais nous n’en avons pas parlé ensuite", raconte ainsi de manière édifiante un gendarme de La Chapelle-sur-Erdre.

Le risque : vivre au quotidien avec un choc post-traumatique sans jamais pouvoir l’évacuer. D’autres institutions ont pris de l’avance dans ce domaine. Chez les pompiers par exemple, l’aide d’un psychologue est obligatoire après une intervention jugée traumatisante. Malgré les efforts de l’état-major, ce n’est pas encore le cas dans la Gendarmerie où le premier psy reste souvent l’épouse: "On ne pleure pas entre nous, on pleure chez nous", confie encore un militaire.

L’Elysée change de patron pour sa sécurité

Comme l’a rapporté L’Essor, deux militaires impliqués dans la fusillade la Chapelle-sur-Erdre ont participé au défilé du 14 juillet sous la bannière des "héros du quotidien".

Pour en savoir plus: lire l'article de Presse Océan.

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