La moitié des gendarmes serait en surcharge pondérale

Photo : Trois silhouettes décrivant l'écart entre la silhouette en bonne santé (à gauche), le surpoids (au milieu) et l'obésité (à droite).

22 mars 2024 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

La moitié des gendarmes serait en surcharge pondérale

par | Vie des personnels

Une récente étude américaine sur le surpoids de la population en âge de combattre, a mis en évidence une problématique à laquelle l’armée française a "peu de chance" d’échapper et qui concerne la moitié des gendarmes (50,1%). Fin janvier, la revue scientifique à comité de lecture American journal of preventive medicine publiait un article sur […]

Une récente étude américaine sur le surpoids de la population en âge de combattre, a mis en évidence une problématique à laquelle l’armée française a "peu de chance" d’échapper et qui concerne la moitié des gendarmes (50,1%).

Fin janvier, la revue scientifique à comité de lecture American journal of preventive medicine publiait un article sur la population américaine en âge de servir dans l'armée. Selon les chercheurs, "un peu moins de la moitié était éligible pour entrer dans l'armée sur la base de son indice de masse corporelle (IMC)", et seulement 1 sur 3 avait un IMC correspondant à la réglementation du ministère de la Défense américain. L’IMC se calcule en divisant le poids en kilogramme par la taille en mètre élevée au carré.

La question est connue et le journal Stars and stripes a consacré de nombreux articles à la question, dont un, en octobre 2023, expliquant que près de 7 soldats américains sur 10 (68%) sont en surpoids ou obèses.

"C'est dans la Gendarmerie que l'IMC était le plus élevé"

Le 17 mars 2024, Le Point revenait sur cette question et expliquait que les états-majors français se préparaient à une possible même évolution. "L’obésité et le surpoids sont un sujet de préoccupation de longue date", expliquait à l’hebdomadaire la médecin-générale Lyse Bordier-Sirvin, cheffe du service endocrinologie et maladies métaboliques au sein de l'hôpital d'instruction des armées Bégin (Val-de-Marne).

En France, la prévalence de l'obésité (IMC supérieur à 30) était évaluée à 9,6% dans les forces armées en 2017, avec 36,1% des effectifs en surpoids (IMC compris entre 25 et 29,99), selon des chiffres de 2017 établies dans une thèse soutenue en 2019 par une médecin du Service de santé des armées. Dans la population générale française, ces chiffres étaient, en 2016, de 21,6% pour l’obésité et de 59,5% pour le surpoids.

Selon le résumé de cette thèse, publié sur le site du ministère des Armées, c’est "dans la Gendarmerie nationale que l'IMC était le plus élevé avec la moitié du personnel en surcharge pondérale (50,1%)".

"L'armée française est à l'image de la société"

Interrogé sur le sujet, le médecin-général des armées Jacques Margery a évoqué "une réalité de santé publique" lors d'une rencontre avec la presse à l'hôpital d'instruction des armées Clermont-Tonnerre, à Brest, en précisant que "l’armée américaine va être confrontée à cette problématique-là. Et, nous aussi, on y est extrêmement vigilant".

Pour Jacques Margery, "il y a peu de chance et peu de risque qu'on échappe à ces problématiques-là". "Malgré le soin qu'on peut avoir à organiser de la prévention contre la malbouffe, la cigarette, la sédentarité, l'armée française est à l'image de la société française. Les armées sont à l'image de la société d'où elles viennent".

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