Il a rédigé la lettre ouverte publiée le 21 avril 2021 par l’hebdomadaire Valeurs actuelles, appelant à l’intervention de l’armée pour la protection des valeurs civilisationnelles. Ce texte de l’ancien capitaine de Gendarmerie Jean-Pierre Fabre-Bernadac, âgé de 73 ans, a fait bien du bruit. Surnommé par la presse "Tribune de généraux", il a été signé, selon notre décompte, par 104 personnels, actifs ou retraités de la Gendarmerie.
Mis en cause pour manquement au devoir de réserve
Officier de Gendarmerie, ancien collaborateur de L’Essor, le militaire avait déjà fait parler de lui. En 1980, il avait quitté l’infanterie pour rejoindre la Gendarmerie, avant d’être mis en cause, six ans plus tard, pour manquement au devoir de réserve. Après avoir enchaîné les congés sans solde et les reprises d’activité, il rejoindra la direction de la sécurité de Moët-Hennessy, puis, de juillet 1993 à mai 1994, la direction du département protection sécurité, le service d’ordre du Front national. ll tire finalement un trait sur sa carrière de gendarme en 1999, au même grade qu’à son entrée : capitaine.
Si son texte fut salué par un capitaine d’active de la Gendarmerie, Hervé Moreau, auteur d’un brûlot sur la justice, la lettre ouverte a été pour le moins fraîchement accueillie. Le général (2S) David Galtier avait ainsi regretté une analyse excessive de la situation de la France, ainsi que les termes employés. Par ailleurs, l’historien Michel Goya, ancien colonel des troupes de Marine, avait résumé : "Je tiens à ne pas remercier par la présente un petit groupe de vieux généraux d’avoir contribué à nourrir l’image de militaires forcément réactionnaires."