<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> GIGN, Raid et BRI: une “saine émulation à préserver”

Photo : Des gendarmes et négociateurs du GIGN lors d'une intervention. (Photo: Cellule communication GIGN)

27 octobre 2021 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

GIGN, Raid et BRI: une “saine émulation à préserver”

par | Vie des personnels

Le feuilleton du rapprochement des forces d’intervention vient de connaître un nouvel épisode. Quatre ans après les appels du pied du ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérard Collomb, en faveur d’un rapprochement du GIGN, du Raid et de la BRI, c’est cette fois-ci un député de la majorité, Stéphane Mazars, qui appelle à temporiser sur […]

Le feuilleton du rapprochement des forces d’intervention vient de connaître un nouvel épisode. Quatre ans après les appels du pied du ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérard Collomb, en faveur d’un rapprochement du GIGN, du Raid et de la BRI, c’est cette fois-ci un député de la majorité, Stéphane Mazars, qui appelle à temporiser sur ce dossier. Pour l’élu de l’Aveyron, “les craintes d’une éventuelle concurrence malsaine entre ces trois unités apparaissent largement infondées”.

BRI, GIGN et Raid: la piste d’un commandement des opérations spéciales

Le Raid totalise chaque année environ 800 à 1.000 saisines, soit environ la moitié de l’activité du GIGN, proche des 2.000 missions, tandis que le gros de l’activité de la BRI-PP se concentre sur les assistances judiciaires (119 en 2020). Dans le détail, en 2020, le GIGN a ainsi ouvert 558 dossiers d’observation et de surveillance, réalisé 397 missions d’assistance technique, 212 pour des interpellations et 160 de protection. Sur l’intervention, le GIGN a réalisé 41 missions relatives à des forcenés, 4 prises d’otages et une pour un périple meurtrier.

Toutefois, “si rien ne justifie aujourd’hui de la remettre en cause, la préservation de l’autonomie du Raid, de la BRI-PP et du GIGN doit néanmoins se conjuguer au renforcement des liens déjà solides noués entre chacune de ces forces, ajoute Stéphane Mazars. Leur complémentarité territoriale et fonctionnelle constitue un atout précieux pour garantir la réactivité de la réponse opérationnelle en cas de crise.”

Renforcer la coopération

Ainsi, plutôt qu’une révolution qui aurait été très mal vécue par les agents de chacune des forces, Stéphane Mazars suggère de renforcer la coopération sur des dossiers très précis. D’abord la communication radio, par exemple. Si le député loue les entraînements communs qui ont déjà cours, il remarque que “l’échange de bonnes pratiques, l’évolution des doctrines d’action à l’épreuve de l’évolution des menaces, le partage des retours d’expérience et le maintien des entraînements ou exercices communs pourraient s’élargir à d’autres partenaires stratégiques tels que les services de secours ou de transport susceptibles d’être engagés aux côtés des forces de sécurité lors de crises majeures”.

Stéphane Mazars appelle enfin à donner un peu plus de souplesse aux trois unités mentionnées. D’abord en leur permettant d’acheter de nouveaux matériels plus facilement, y compris des “matériels de haute technologies indispensables à la réalisation de leurs missions”. Mais également en permettant à leurs chefs de pouvoir faire plus facilement le ménage dans leurs rangs, en cas d’inaptitudes ou d’incompatibilités. “L’assouplissement des conditions de reclassement des effectifs en dehors du Raid, de la BRI-PP et du GIGN pourrait ainsi être envisagé”, recommande le député.

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