Fermeture de la piscine de Satory le 1er août 2018

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14 juillet 2021 | Vie des personnels

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Fermeture de la piscine de Satory le 1er août 2018

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Seul équipement sportif pour les loisirs des 1.100 gendarmes et leurs familles, la piscine de Satory, utilisée également par les Versaillais et gérée par le Gendarmerie,  fermera le 1 août  2018. A moins d’un accord – bien improbable à l’heure actuelle – entre la municipalité et la direction de la Gendarmerie, la piscine, ouverte en […]

Seul équipement sportif pour les loisirs des 1.100 gendarmes et leurs familles, la piscine de Satory, utilisée également par les Versaillais et gérée par le Gendarmerie,  fermera le 1 août  2018.

A moins d’un accord – bien improbable à l’heure actuelle – entre la municipalité et la direction de la Gendarmerie, la piscine, ouverte en 1973, mettra donc la clé sous la porte après plus de 40 ans de bons et loyaux services.

Pourtant, le maire de Versailles François de Mazières (DVD) se dit prêt à prendre en charge l’ensemble des frais de fonctionnement du site en échange d’une remise en état du site par la Gendarmerie. Mais le directeur de la Gendarmerie assure ne pas avoir les moyens financiers et d’autres priorités pour se lancer dans des travaux évalués, selon les sources de 2 à 8 millions d’euros.

Actuellement, la piscine est utilisée à 15 % pour les entraînements de la Gendarmerie, dont ceux du GIGN, le reste par des familles de gendarmes ou de militaires de l’armée de Terre ou par des clubs sportifs civils de Versailles.

Le maire de Versailles, dans un entretien avec L’Essor rappelle que la ville paye actuellement chaque année 150.000 euros pour la location de lignes d’eau à Satory. Une somme importante, selon M. de Mazières, d’autant plus que les recettes de la ville sont en diminution.

« La dotation annuelle de l’Etat versée à la ville de Versailles est passée, explique-t-il, de 2012 à 2017 de 19,7 millions à 11,3 millions d’euros. En même temps, dans le cadre de la péréquation (mécanisme de redistribution entre municipalités riches et pauvres, ndlr), Versailles est prélevée de 3 millions d’euros par an (zéro en 2011). Le budget fonctionnement de la ville s’élève à 130 millions d’euros par an »

« Pour comprendre le choc de ces coupes budgétaires, il faut savoir, poursuit François de Mazières, qu’une hausse d’un point d’impôts rapporte au budget de la ville 500.000 euros. Nous avons réussi à ne pas augmenter la fiscalité depuis six ans mais on voit bien que l’équation devient impossible ».

« Si la piscine de Satory ferme, les 87.000 habitants de Versailles n’auront plus à leur disposition qu’une seule piscine, celle de Montbauron entièrement couverte avec deux bassins, dont un bassin olympique. Elle a été entièrement réaménagée il y a une dizaine d’années. C’est une belle piscine », relève le maire.

M. de Mazières a donc proposé que l’Etat « nous remette par une autorisation temporaire d’occupation, la piscine de Satory pour un euro ». Il propose de prendra les frais de fonctionnement qu’il évalue à 350.000 euros par an et demande, en échange, que l’Etat rénove la piscine afin que la ville en assure le fonctionnement.

Le maire de Versailles évalue le montant entre les recettes et les dépenses de la piscine (essentiellement des charges de fonctionnement) qui serait alors pris en charge par la ville de l’ordre de 350.000 euros par an. Soit une charge supplémentaire « très lourde à l’heure où les dotations de l’Etat ont été considérablement réduites ».

Selon le maire, une étude commandée par la ville à un bureau spécialisé a estimé le coût des travaux à 5 millions d’euros HT. Il ajoute que le général Lizurey lui a annoncé dans un courrier daté du 4 octobre 2017 que la piscine serait fermée au 1er août 2018. « Une décision couperet malgré tous les efforts déployés par la ville pour tenter de trouver une solution », insiste le maire.

En face, le directeur de la Gendarmerie fait valoir des raisons opérationnelles et budgétaires. « Nous supportons la totalité du coût de fonctionnement de la piscine, soit 300.000 euros par an », souligne le général Lizurey à L’Essor.  Huit gendarmes y sont détachés à plein temps et le patron des gendarmes souhaite les redéployer sur des missions opérationnelles.

« J’assume ma décision », conclut-il en précisant qu’il souhaite valoriser le terrain pour restructurer le quartier, notamment avec la construction de logements neufs pour les gendarmes.

« Confronté à cette décision de fermeture sans appel », M. de Mazières annonce qu’il a commencé à travailler sur des solutions de remplacement : élargissement des horaires d’ouverture en soirée de la piscine de Montbauron, demande à la municipalité du Chesnay pour lui louer des lignes d’eau au profit de clubs sportifs de Versaillais ainsi qu’à celle de Viroflay qui est en cours de rénovation ».

Pierre-Marie GIRAUD

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