L’Essor. – Comment définiriez-vous les réserves ?
Elles sont le reflet de la population française, la pointe de diamant de l’esprit citoyen. Ainsi, sa principale composante, la réserve opérationnelle de niveau 1 (RO1), soit actuellement quelque 30 000 hommes et femmes, compte 75% de civils et 25% d’anciens gendarmes. C’est d’abord une réserve de proximité, ancrée dans les territoires, avantage majeur, car ces réservistes connaissent le terrain et la population. Elle possède également une souplesse d’emploi, avec le système Minotaur (Moyen d’information opérationnelle et de traitement automatisé de la réserve) qui permet à chaque réserviste de matérialiser sa disponibilité pour effectuer les missions.
L’Essor. – Qui sont ces réservistes opérationnels ?
Ces réservistes sont des gendarmes comme les autres. En mission, rien ne les distingue de leurs camarades d’active. Ils sont plutôt jeunes. Ils suivent 15 jours de formation initiale pendant les vacances scolaires. Ils sont issus de toutes les catégories socioprofessionnelles. 24% sont des femmes (21% dans l’active). Les à-coups des années passées n’ont pas entamé la fidélisation de nos réservistes. En moyenne, ils sont soldés 32 jours après la mission.
Le général KIm devrait quitter les réserves pour le poste d’adjoint au major général
L’Essor. – Quelles sont leurs missions ?
A l’exclusion du maintien de l’ordre, ils remplissent toutes les missions de sécurité publique générale, de lutte antiterroriste et de lutte contre l’immigration clandestine. Des milliers de réservistes ont ainsi participé à l’opération Limes à la fin de l’année 2020, en se positionnant dans la profondeur du territoire et aux frontières italienne et espagnole. D’autres réservistes ont été projetés dans le Pas-de-Calais pour l’opération Poséidon pour empêcher des migrants de traverser la Manche pour l’Angleterre. Ainsi, fin 2020, chaque jour, une compagnie de 90 réservistes, venus de la moitié Nord de la France, était mobilisée en appui des gendarmes d’active pour patrouiller le long du littoral.
