Le ministère de l'Intérieur a relevé dans la matinée une nouvelle nette décrue des violences pendant la nuit, avec 72 personnes interpellées, contre jusqu'à plusieurs centaines au plus fort des violences.
Il a également recensé 159 incendies de véhicules et 202 incendies sur la voie publique lors de cette septième nuit consécutive des émeutes suscitées par la mort du jeune Nahel M., 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre. Quatre attaques de locaux de la police nationale, de la Gendarmerie et de polices municipales ont en outre été répertoriées.
Selon les chiffres transmis mardi à l'AFP par le ministère de l'Intérieur, 3.486 personne sont été interpellées, 12.202 véhicules incendiés, 1.105 bâtiments incendiés ou dégradés et 209 locaux de la police nationale, de la gendarmerie ou des polices municipales attaquées depuis la nuit du 27 au 28 juin.
Un total de 374 personnes ont été jugées en comparution immédiate depuis vendredi, selon le ministère de la Justice.
"Une soixantaine d'établissements ont subi des dégâts importants, avec par exemple des débuts d'incendies", a déclaré le ministre de l'Education sur RTL. "Et, sur ces 60, une dizaine ont été détruits ou partiellement détruits." Plus largement, le ministère a décompté des dégradations dans 243 établissements.
Les dégâts sont estimés par le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, à un milliard d'euros. "Sans compter les dégâts au niveau du tourisme".
Du côté de l'enquête, le troisième occupant de la voiture conduite par Nahel M. a été entendu lundi par l'Inspection générale de la police nationale IGPN). Recherché depuis les faits, cet homme s'est présenté de lui-même devant la "police des polices".