Une trentaine de gendarmes à la retraite assurent être discriminés sur le montant de leur pension parce qu’ils sont nés à La Réunion. Ils se sont rendus lundi 14 octobre 2024 à la caserne de gendarmerie de Saint-Denis, pour réclamer leur dû et déposer plainte.
Depuis 1988 pour certains, ils ne bénéficient pas de la bonification accordée pour le calcul de leur retraite après leurs années de service à La Réunion. Cette bonification – doublement pour chaque année passée sur place – a pourtant été accordée aux gendarmes de métropole, des Antilles et de la Guyane. Depuis 2020, les gendarmes originaires de la Réunion se voient accorder cette bonification après une décision du Conseil d’Etat.
L’un des plaignants, Michel-François Clémenard, adjudant à la retraite depuis 17 ans, a expliqué à L’Essor qu’une quinzaine d’entre eux s’étaient donc rendus à la caserne Vérines, siège du groupement de La Réunion. Ils ont donc demandé, au nom des 34 gendarmes concernés par cette « discrimination », que la direction des ressources humaines de l’Arme complète leur fiche individuelle de renseignements (FIR) pour que cette bonification abonde leur retraite.
En octobre 2020, la Défenseure des Droits leur avait donné raison, estimant qu’ils avaient été discriminés. La direction de la Gendarmerie refuse portant toujours que leurs pensions soient bonifiées. Lundi, ils ont donc déposé plainte au groupement pour celle-ci soit transmise au Parquet de Saint-Denis.
PMG
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