En plus des traditionnels détachements de la Gendarmerie (école des officiers, école de sous-officiers, Garde républicaine…), d'autres "bleus" seront également à l'honneur lors de l'édition 2023 du défilé militaire du 14-Juillet. Pour la première fois, la Direction générale de l'Armement (DGA) va défiler en son nom sur les Champs-Elysées. Et avec elle, ses différentes composantes seront représentées, dont la Gendarmerie de l'Armement.
La nouvelle a été officialisée il y a quelques jours par un communiqué du ministère des Armées. Un détachement, composé principalement d’ingénieurs militaires de la DGA, défilera le 14 juillet 2023 sur la plus belle avenue du monde. Ce détachement de 78 défilants sera placé sous le commandement d’une ingénieure en chef de l'Armement. Le porte-fanion, deux gardes au fanion et deux chefs de peloton se situeront entre la commandante du détachement et le détachement. Mais c'est derrière ce bloc de tête que se cache toute la richesse de cette direction à part du ministère des Armées.
Le carré DGA sera en effet composé d’officiers d'active et de réserve des corps de l'Armement (des ingénieurs de l'Armement, des ingénieurs des études et techniques de l'Armement), du corps des Commissaires à ancrage «Armement» et de la Gendarmerie de l'Armement. Un autre détachement sera composé de personnels et d’élèves ingénieurs militaires de l'École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA) Bretagne, établissement public d’enseignement et de recherche sous tutelle de la DGA.
En plus du défilé, une opération de relations publiques permettant aux Français de "rencontrer leurs armées" est organisée du côté des Invalides. Sur les pelouses et dans les jardins et cours des Invalides, de nombreux stands et matériels seront exposés, avec quelques ateliers ouverts à tous. Nul doute que, là encore, les gendarmes de l'Armement veilleront à la sécurité des matériels et des projets d'innovation de Défense.
Les cybergendarmes défileront sur les Champs-Élysées le 14-Juillet (édition 2022)
Une formation spécialisée stratégique
Créée en 1973, la Gendarmerie de l'Armement (GArm) est l'une des cinq formations spécialisées de la Gendarmerie nationale. Elle est placée, pour emploi, auprès du délégué général pour l'Armement et assure la protection et la sécurité des lieux et établissements relevant de la Direction générale de l'Armement (DGA). Forte de près de 300 personnels, elle est divisée en deux compagnies: nord, à Arcueil (Val-de-Marne) où est aussi implanté son état-major, et sud, à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde). Ces compagnies dirigent en tout une douzaine de brigades (BGArm). Celles-ci exercent les attributions classiques de la Gendarmerie (polices judiciaire, administrative et militaire) ainsi que certaines missions particulières comme l'escorte de matériels sensibles, la sécurisation d'essais et d'événements ou encore la lutte contre la compromission du secret-défense en matière de technologies et d'armements. Enfin, régulièrement, les gendarmes de l'Armement sont chargés de veiller à la sécurité des salons professionnels comme Eurosatory.
La GArm dispose également d'une section de recherches (SR) et d'un groupe de protection, chargé d'assurer la protection des hautes autorités de la DGA, dont le délégué général pour l'Armement, considéré comme le numéro 2 de la Défense, au même niveau que le chef d'état-major des armées (Cema), directement subordonné au ministre des Armées. Le groupe de protection, dont les gendarmes sont sélectionnés et formés par le GIGN, est également chargé de la protection du directeur du développement international de la DGA, qui réalise de nombreux déplacements à l'étranger.
LP