Il était arrivé au sein du conseil d’administration de la Fondation “Maison de la Gendarmerie” il y a quelques semaines. Il vient d’en être élu président, vendredi 17 décembre 2021, en remplacement de Jean-Jacques Taché, "appelé dans de nouvelles fonctions au sein de la magistrature". Le général d’armée, en deuxième section (2S), David Galtier devient ainsi le nouveau visage de la solidarité et de l’action sociale associative de la Gendarmerie. Un volet social qui lui sied particulièrement, étant “l’un des axes forts de (ses) engagements professionnel et personnel”.
“Les gendarmes sont ma famille”
"Les gendarmes sont ma famille et la gendarmerie ma grande maison". C'est ainsi que le général Galtier entame la présentation de son projet à la présidence de la Maison de la Gendarmerie, avant d'exprimer un peu plus loin son souhait de "jouer un rôle dans (sa) famille". Bien qu'évoquant des projets marquants en cours pour la Fondation, comme le déménagement de son siège à Vincennes, David Galtier précise s'inscrire dans la poursuite de l’œuvre de ces prédécesseurs.
L'enjeu se trouve vraisemblablement dans la gestion de la Fondation, forte de ses 80 ans d'existence mais qui traverse une période difficile. Son action visera donc à "préparer l'avenir", tout en préservant "l'outil performant" que représente la Maison de la Gendarmerie, dans le soutien moral et matériel aux personnels de l'Arme, ainsi qu'à leurs familles, aux veuves et orphelins, aux retraités et aux réservistes opérationnels qu'il ne manque pas de mentionner. L'objectif étant également de proposer "de meilleures prestations" et renforcer les partenariats et alliances pour la pérennité de son action sociale.
Un gestionnaire reconnu et expérimenté
Pressenti en son temps pour le poste de directeur général de l’Arme, ce Saint-cyrien avait finalement pris, en 2017, celui d’inspecteur général des armées-Gendarmerie (Igag). Au fil de sa carrière, comme il le raconte dans son édito, il a, à de nombreuses reprises, été impliqué dans la gestion des ressources humaines dans le cadre de ses commandements. Confronté aux heureuses situations comme aux plus tragiques.
Il a notamment été à la tête de la section de recherches de Paris, du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes, ou plus récemment, de la région PACA et de gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud. Parmi ses grandes responsabilités avant sa mission d'Igag, il a également été directeur des opérations et de l'emploi (DOE) au sein de la direction générale de la Gendarmerie.
Région PACA, mission de l’IGAG… L’Essor a rencontré le général Galtier (vidéo)
Engagement politique local
De retour dans sa région natale, à Marseille, après son adieu aux armes fin 2018, le passionné de musique et d'écriture avait tout d'abord rédigé et publié un livre "Mon combat contre le crime" (Ed. Robert Laffont, 342 pages, 20 euros), avec le journaliste Jean-Michel Verne. Un ouvrage dans lequel il revient sur les grandes affaires judiciaires qu'il a eu à traiter. En 2020, il saisit la main tendue de personnalités politiques locales, notamment Martine Vassal, pour les rejoindre dans "le combat" des élections locales. Il remporte d'ailleurs son duel dans les 13e et 14e arrondissements de Marseille. Une victoire qui ne sera toutefois pas suffisante pour garder les clés de la ville. Il devient néanmoins vice-président de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence, puis conseiller régional de la région Sud, aux côtés de Renaud Muselier.
Une vie chargée, mais qui ne l'empêche pas de garder "de larges plages de disponibilité" qu'il compte bien mettre à profit dans le cadre de ses nouvelles fonctions de président de la Maison de la Gendarmerie.
