A Saint-Malo, deux balcons s’effondrent dans une caserne de gendarmerie

Photo : Sur cette vue de l'entrée de la caserne de gendarmerie de Saint-Malo, construite en 1968, on aperçoit l'un des bâtiment de logements. (Capture d'écran Google street view)

25 novembre 2024 | Vie des personnels

Temps de lecture : 2 minutes

A Saint-Malo, deux balcons s’effondrent dans une caserne de gendarmerie

par | Vie des personnels

Heureusement, l’accident n’a fait aucun blessé. Deux balcons d’appartements de fonction de la caserne de gendarmerie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) se sont effondrés, le 22 novembre 2024. Ils sont tombés sur un espace où les enfants et les familles des gendarmes ont l’habitude de passer.

Un drame a été évité de justesse, vendredi 22 novembre 2024, à la caserne de gendarmerie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Deux balcons de logements de fonction se sont effondrés. Ils sont tombés sur un espace couramment utilisé par les enfants et les familles des gendarmes. Heureusement, personne n’était présent et il n’y a eu aucun blessé.

Comme l’explique Ouest-France, les faits se sont produits aux alentours de 7h20 du matin. Ces deux balcons d’appartements de fonction sont situés au premier et deuxième étage. Sur un bâtiment qui possède quatre étages. « On a eu beaucoup de chance », explique une femme de gendarme. « On prenait le petit-déjeuner en famille quand on a entendu un grand bruit. Puis ça a fait vibrer l’immeuble. Ils sont tombés sur l’espace extérieur où les enfants jouent habituellement. Il faut également passer à cet endroit pour accéder à nos véhicules. Nous avons eu très peur. Ça aurait pu être dramatique ».

Un risque déjà connu et identifié

La stupeur était de mise pour les habitants de cette compagnie de gendarmerie. Hélas, l’accident était « prévisible », ajoute cette habitante. « Ce n’était qu’une question de temps » pour que les balcons s’effondrent. « Cela fait au moins quatre ans que le problème est connu. Il y avait d’abord eu des restrictions de poids, de nombre de personnes, puis des notes disant qu’il ne fallait plus y accéder. On nous a dit qu’ils devaient être détruits. Mais rien n’a été fait. Toujours pour des questions de budget. »

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Un soutien psychologique mis en place pour les résidents

D’autres balcons de cette caserne seraient eux aussi dans un état inquiétant. « Ils bougent », assure encore l’habitante interrogée par nos confrères. Des grilles ont été posées en urgence autour des blocs de bétons tombés au sol et sous certains autres balcons. La zone a également été rendue inaccessible avec de la rubalise. « On ignore quels seront les dégâts si d’autres balcons tombent du quatrième étage ».

Cette caserne a été construite en 1968. Le colonel Nicolas Bénévent, commandant le groupement de gendarmerie d’Ille-et-Vilaine, confirme à nos confrères que le problème était « connu et identifié ». Les balcons étaient d’ailleurs interdits d’accès depuis le printemps. « La dernière visite avait eu lieu en octobre pour établir un calendrier d’intervention ».  En raison des événements, « un complément d’expertise est en cours pour définir si les balcons vont être rénovés ou enlevés ». Suite à cet accident, « un soutien psychologique a été mis en place pour les résidents de la caserne », confirme enfin l’officier.

L’immobilier de la Gendarmerie dans une « une situation dégradée »

Si cet accident n’a pas fait de blessé, il rappelle les difficultés auxquelles le parc immobilier de la Gendarmerie est actuellement confronté. Après plusieurs décennies de sous-investissement chronique, le budget 2025 de la Gendarmerie nationale pourrait apporter une bouffée d’oxygène à son parc immobilier. Selon la Place Beauvau, « l’immobilier du ministère de l’Intérieur a été crédité de 515 millions d’euros supplémentaires » dans le projet de loi de finances 2025, dont « 123 millions d’euros pour la Gendarmerie ». Un effort qui restera malgré tout insuffisant face à une dette grise dépassant les 2,2 milliards d’euros pour la période allant de 2014 à 2023, comme l’a estimé le sénateur Bruno Belin dans un récent rapport parlementaire réalisée pour la Commission des finances du Sénat. Selon lui, « la Gendarmerie évalue les besoins d’investissement dans la maintenance de son parc entre 300 et 400 millions d’euros par an ».

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