À Biganos, les flammes ravagent les futurs logements des gendarmes

Photo : Les bâtiments, détruits par les flammes, devaient accueillir 19 logements pour les gendarmes et leur famille (photo Bruno Lafon marie de Biganos)

20 novembre 2024 | Vie des personnels

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À Biganos, les flammes ravagent les futurs logements des gendarmes

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Le 13 novembre 2024, un violent incendie a détruit le chantier d’une résidence qui devait accueillir dans quelques mois 19 logements pour la brigade de gendarmerie de Biganos, en Gironde.

À Biganos (Gironde), un violent incendie a détruit les futurs logements de la gendarmerie, le 13 novembre 2024. L’immeuble, en chantier, devait être livré en juillet 2025, selon le maire de cette commune située dans le bassin d’Arcachon. Trois des quatre bâtiments du complexe en construction ont été détruits par les flammes. Ils devaient notamment accueillir 19 logements pour la brigade de gendarmerie de Biganos. L’unité, qui compte actuellement 23 personnels (25 en théorie) et dont les bâtiments administratifs se situent à quelques centaines de mètres, n’a pas été endommagée. Elle ne fait pas partie du projet de construction en cours qui concernait uniquement des logements.

Comme l’explique France 3 Aquitaine, le feu s’est déclaré aux alentours de 5 heures du matin. Il s’est ensuite propagé aux autres bâtiments du chantier. Plus de 60 pompiers du Sdis sont intervenus sur les lieux. Après plusieurs heures de travail, avec l’aide de six lances à eau, ils ont réussi à éteindre le foyer principal du feu. L’incendie n’a toutefois pas atteint d’autres édifices alentour. Les craintes se portaient notamment sur des équipements sportifs et une école située à proximité. Par ailleurs, aucun blessé n’est à déplorer.

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Le chantier de ces logements déjà arrêté auparavant

Après cet incendie, la structure en bois de la résidence –construite sur trois étages et 900 mètres carrés d’emprise au sol– présente un risque important. Bruno Lafon, le maire de Biganos, confirme ainsi que deux des quatre bâtiments sont « complètement détruits ». Un troisième l’est partiellement, mais reste « irrécupérable ». L’édile, dépité, estime que le chantier devra donc être démoli et reconstruit. L’origine de l’incendie reste, pour le moment, indéterminée. Le parquet a ouvert une enquête. Seul un des bâtiments en construction, soit l’équivalent de 250 mètres carrés d’appartements, a pu être préservé des flammes.

La résidence, dont la construction a débuté en 2021, est « un chantier maudit », peste le maire de Biganos. Les travaux ont, dans un premier temps, dû être reportés en raison du dépôt de bilan de la première entreprise qui avait réalisé les gros œuvres, puis de trois autres. « Le chantier était déjà resté à l’abandon un an. Une nouvelle entreprise avait repris ce chantier et était en train de finaliser l’aménagement des façades », ajoute-t-il encore.

Un budget 2025 en hausse pour l’immobilier de la Gendarmerie, mais pas encore suffisant

Les gendarmes, qui devaient bénéficier de ces logements dès l’été 2025, devront donc encore patienter. Ce sinistre à Biganos est une nouvelle pierre dans le parc immobilier de la Gendarmerie. Au niveau national, la situation pourrait cependant s’améliorer. En effet, après des décennies de sous-investissement chronique, le budget 2025 de la Gendarmerie nationale semble enfin apporter une bouffée d’oxygène à son parc immobilier.

D’après la Place Beauvau, « l’immobilier du ministère de l’Intérieur a été crédité de 515 millions d’euros supplémentaires », dans le projet de loi de finances du gouvernement, « dont 123 millions d’euros pour la Gendarmerie ». Un rattrapage bienvenu, mais toujours en deçà du nécessaire, puisque le sous-investissement estimé dans l’immobilier de la Gendarmerie représente chaque année plus de 300 millions d’euros. D’autant plus avec l’arrivée progressive des 239 nouvelles brigades, bien qu’une majorité seront « mobiles ». Un projet co-construit avec les collectivités bénéficiaires de ces implantations, qui partagent aujourd’hui la charge de la construction et de l’entretien des nouvelles casernes. Reste alors la question des loyers, que la Gendarmerie peine de plus en plus souvent à régler en fin d’année.

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