<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> 27 gendarmes deviennent policiers grâce à la passerelle entre les deux institutions

Photo : Un gendarme et un policier, chargés de sécuriser l'entrée de l'Hôtel de Beauveau, siège du ministère de l'Intérieur à Paris. (Photo: LP/L'Essor)

2 septembre 2024 | Vie des personnels

Temps de lecture : 3 minutes

27 gendarmes deviennent policiers grâce à la passerelle entre les deux institutions

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Le dispositif permettant de changer d'institution entre la Police et la Gendarmerie a fait de nouveaux heureux cette année. Vingt-sept sous-officiers de gendarmerie viennent de devenir gardiens de la paix après avoir effectué la passerelle et suivi une formation complémentaire.

Le dispositif permettant de changer d’institution entre la Police et la Gendarmerie a fait de nouveaux heureux cette année. Vingt-sept sous-officiers de gendarmerie viennent de devenir gardiens de la paix après avoir effectué la passerelle et suivi une formation complémentaire.

Dans le langage des technologies et outils de communication, une passerelle permet une communication entre deux réseaux distincts, disposant d’architectures et de protocoles différents. Une comparaison que l’on peut faire entre la Gendarmerie et la Police, deux institutions distinctes qui fonctionnent avec une architecture et des protocoles différents. Mais une « passerelle » existe bien entre elles deux principales forces de sécurité intérieure. Et chaque année, plusieurs dizaines de policiers et gendarmes en profitent.

Nous sommes début août 2024, dans le Gard. Le sud de la France offre une météo digne de celle que l’on attend à cette latitude. Thermomètre qui grimpe et franc soleil. Soudain, dans les airs, une trentaine d’objets non-identifiés s’élèvent en virevoltant dans le ciel d’un bleu immaculé. Ce sont les casquettes de cérémonie que viennent de lancer fièrement 27 nouveaux policiers nationaux, dans la cour de l’Ecole nationale de Police de Nîmes, à la manière des coiffes des nouveaux diplômés des grandes écoles américaines. Pourtant, quelques semaines plus tôt, ces gardiens de la paix portaient tous un autre uniforme. Celui de gendarme.

S’adapter à la nouvelle Institution

Tous font partie de la 14e promotion de gardiens de la paix de la passerelle Gendarmerie-Police. Ce dispositif, qui fonctionne dans les deux sens, permet à des gendarmes de changer d’Institution pour devenir policier et vice-versa. D’après France Bleu Gard Lozère, présente à la cérémonie, ce sont cette année 26 hommes et une femme gendarmes qui ont franchi la frontière entre les deux institutions.

Après une présélection, la trentaine de sous-officiers de gendarmerie a suivi une formation de trois mois, en école de Police. L’occasion pour eux, non pas d’apprendre les bases d’un nouveau métier, mais d’adapter, en se servant de leur expérience, leurs connaissances à cette autre institution qu’est la Police nationale. Si le code de procédure pénale reste le même, les méthodes de travail et les logiciels sont quant à eux différents. En plus de cela, certains ne cachent pas leur motivation principale: gagner en qualité de vie, avec un rythme moins soutenu et avec plus de temps pour la vie personnelle et la vie de famille.

En sortant de cette formation dédiée à la passerelle Gendarmerie > Police, ces nouveaux gardiens de la paix vont rejoindre l’affectation qu’ils ont obtenue. Selon les postes disponibles et leur classement final, comme en école de gendarmerie, ils ont pu choisir de rejoindre la filière sécurité publique ou judiciaire avec un commissariat ou encore une compagnie républicaine de sécurité (CRS). Selon France Bleu, l’un d’entre eux devrait même rejoindre l’École supérieure nationale de Police, afin de devenir officier.

Passerelle : un mouvement dans les deux sens

En parallèle, des policiers, bien qu’un peu moins nombreux, effectuent le mouvement inverse en rejoignant la Gendarmerie. Ils sont une vingtaine en 2024. En moyenne ces dernières années, l’Arme reçoit environ 80 candidats par an. Qu’il s’agisse d’affectation en unité territoriale de la gendarmerie départementale ou en escadron de gendarmerie mobile. Mais tous les candidats n’obtiennent pas l’autorisation d’embarquer. En effet, d’après les données statistiques fournies par la direction générale de la Gendarmerie, 39% des candidats gendarmes sont agréés en Police. Et c’est presque moitié moins dans le sens inverse, avec 23% des candidats policiers agréés en Gendarmerie.

L’Arme nous indique qu’après 13 ans d’exercice, la passerelle a permis le départ de 474 gendarmes en Police. Parallèlement, 258 policiers ont pu intégrer la Gendarmerie. En 2024, alors qu’une trentaine de gendarmes ont été sélectionnés pour rejoindre la Police (les 27 diplômés à Nîmes début août), une vingtaine de gardiens de la paix ont été sélectionnés pour intégrer la Gendarmerie.

Retour au bercail

Une fois la passerelle effectuée, policiers et gendarmes conservent provisoirement leur statut par le biais d’un détachement temporaire dans leur institution d’accueil. A l’issue de cette période, ils sont soit titularisés dans leurs nouvelles fonctions, ou bien ils peuvent réintégrer leur corps d’origine.

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