Les gendarmes en lice lors des Jeux paralympiques de Paris

Photo : Hector Denayer (19 ans) espère décrocher l'or en para-natation.

28 août 2024 | Sports

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Les gendarmes en lice lors des Jeux paralympiques de Paris

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Quatre sportifs de haut niveau de la gendarmerie (Margot Boulet, Hector Denayer, Gaëlle Edon et Thomas Jakobs) participent aux Jeux paralympiques de Paris du 29 août au 4 septembre 2024.

Quatre gendarmes participeront aux Jeux paralympiques de Paris du 29 août au 4 septembre 2024. En raison de leur statut, ces quatre athlètes ont le potentiel pour viser une médaille.

Margot Boulet : la confirmation en para-aviron

Ce sont ses deuxièmes Jeux paralympiques, après ceux de Tokyo en 2021. Mais avant cela, Margot Boulet (34 ans) était devenue la première athlète paralympique à obtenir le statut de sportive de haut niveau de la Défense – gendarmerie (SHND-G).

Au Japon, il y a trois ans, elle avait obtenu la médaille de bronze avec le quatre barré mixte tricolore (PR3 Mix 4+), un équipage composé de deux femmes et deux hommes. Depuis ce podium, le quatuor de l’équipe de France a continué de briller sur la scène internationale et espère faire aussi bien cette année, même si les Anglais semblent intouchables pour la médaille d’or.

Durant un temps, Margot Boulet a tenté de s’aligner en para-natation. Malgré des temps suffisants pour se qualifier, les juges ont cependant estimé que son handicap n’était pas reconnu pour nager. Elle n’a donc pas pu s’aligner sur cette seconde discipline.

Avant de devenir para-athlète, Margot Boulet a longtemps espéré embrasser une carrière de nageuse de haut niveau. Puis, elle est entrée en gendarmerie et a intégré le 3ème escadron du régiment de cavalerie de la Garde républicaine. En 2017, elle avait ensuite réussi les épreuves pour intégrer le GIGN. Victime d’un grave accident de parachute, lors de sa formation avec le GIGN, Margot Boulet avait été grièvement blessée. Une prothèse lui a été posée à la cheville et ses vertèbres fracturées ont été soudées. Au prix d’une résilience hors-norme, elle avait découvert le para-aviron et avait participé aux Jeux paralympiques de Tokyo quatre ans plus tard. Avec le succès que l’on connaît.

Lire aussi : JO de Paris (Bilan) : Retour sur les sept médailles des gendarmes

Hector Denayer en quête d’une médaille d’or

C’est le dernier venu à avoir obtenu le statut de sportif de haut niveau de la Gendarmerie. À 19 ans, Hector Denayer rêve d’un destin paralympique et de se parer d’or, notamment sur l’épreuve du 100 mètres brasse. Et s’il n’y parvient, les occasions de se rattraper seront multiples car le paranageur s’aligne également sur le 50 m nage libre, 200 m 4 nages et 100 m papillon, et normalement le relais 4 fois 100 m 4 nages.

Médaillé de bronze aux championnats du monde (Manchester en 2023), il est également vice-champion d’Europe sur le 100 mètres brasse et le 200 mètres 4 nages en 2024.

Fils de gendarme, Hector Denayer est né avec une agénésie à la main gauche, ce qui ne l’a pas empêché de pratiquer du sport, aujourd’hui au plus haut niveau, ni même de vivre pleinement.

Gaëlle Edon : l’or en ligne de mire

Elle a intégré les sportifs de haut niveau de la Défense – Gendarmerie en mai 2023. Gaëlle Edon (35 ans) représente assurément une réelle chance de médaille pour le sport tricolore à l’occasion des Jeux paralympiques de Paris. En para-tir, son palmarès plaide en sa faveur : vice-championne du Monde en 2024 (Pérou), championne de France huit fois de suite, championne nationale militaire de tir en pistolet en 2019, et médaillée de bronze aux championnats d’Europe en 2022 et 2024.

Réserviste en gendarmerie depuis 2008, la vie de Gaëlle Edon a basculé en 2012. Alors qu’elle se préparait à passer le concours d’entrée en gendarmerie, elle est victime d’un grave accident de montagne. Elle souffre alors d’une hémorragie cérébrale qui entraîne des complications. Elle subit ensuite une trentaine d’opérations et devient hémiplégique, paralysée du côté gauche.

Thomas Jakobs : une médaille au bout du volant ?

Troisième aux championnats du monde de para-badminton en 2022, vice-champion d’Europe en 2023, et quart de finale des Mondiaux en 2024, Thomas Jakobs (32 ans) a le potentiel pour briller lors des Jeux paralympiques de Paris.

Pour cela, il lui faudra percer ce plafond de verre afin, cette fois, de ne pas avoir de regret. Entré en gendarmerie en 2021, juste après de décevants Jeux paralympiques de Tokyo, Thomas Jakobs espère cette fois briller à domicile. Il aura deux chances d’obtenir sa première médaille paralympique. En effet, il est aligné en simple, et en double, aux côtés de David Toupé.

Victime d’un accident de voiture à 23 ans, Thomas Jakobs a été victime d’une fracture de la colonne vertébrale et une compression de la moelle épinière, ce qui a entraîné une paraplégie incomplète. Très sportif, sa reconstruction est passée par la reprise rapide d’une activité physique. À 26 ans, il découvrait le para-badminton.

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