Pour une poignée de secondes, l’athlète Mehdi Frère est passé tout près d’une victoire internationale. Le 26 février 2023, lors du semi-marathon de Naples, en Italie, le représentant de la Garde républicaine a bien failli signer l’un des plus beaux succès de sa carrière. En Campanie, il a été à la lutte, tout au long de la course, avec le double champion du monde du 5.000 mètres, l’Ethiopiens Muktar Edris qui s’est imposé en 1h00’27’’.
Troisième performeur français de tous les temps
En courant ce semi-marathon en 1h00’44’’, le gendarme réalise l’un des plus beaux chronos de sa carrière. Pour boucler les 21,1 kilomètres de courses, il a bien failli battre son record personnel qu’il avait réalisé en octobre 2022 lors du semi-marathon de Valence. En Espagne, il avait alors couru l’épreuve en 1h00’32’’, ce qui faisait de lui le troisième performeur français de tous les temps. "Je voulais faire moins de une heure. Je me sentais en forme. Je ne savais pas ce que je valais après le Kenya mais la tête de course voulait partir en 28'10 (passage au 10 km) et j'ai eu envie de prendre des risques. C'était plaisant de courir avec Edris.", a expliqué Mehdi Frère à L’Equipe.
Mehdi Frère, nouveau leader du marathon français
Rendez-vous à Paris le 2 avril
De retour d’un stage de cinq semaines en haute altitude au Kenya, Mehdi Frère a en ligne de mire le marathon de Paris. L’épreuve se disputera dans la capitale le dimanche 2 avril 2023. Le garde républicain ambitionne de réussir les minima et d’obtenir ainsi sa qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Pour cela, il devra boucler les 42,195 km de course en moins de 2h08’10. "A Paris, je veux faire les minima pour les JO. Et ensuite, on verra selon ce que demande la tête de course pour l'allure. Je vais partir avec la tête de course et je ne regarderai pas la montre", explique-t-il encore à nos confrères.
Pour rappel, fin 2020, lors du marathon de Valence, Mehdi Frère avait réalisé les minima olympiques pour les Jeux de Tokyo qui avaient été reportés à 2021 en raison de la crise sanitaire. Toutefois, il n’avait pas fait le voyage au Japon car la sélection de l’équipe de France s’était arrêtée aux athlètes qui avaient déjà obtenu leur qualification avant que l’épreuve ne soit reportée. Même s’il avait été le meilleur marathonien français du moment, signant le meilleur temps avant les JO, il avait ainsi vu le train des Jeux Olympiques lui passer sous le nez et pouvait, légitimement, nourrir un sentiment d’injustice.
