A moins de six mois des jeux Olympiques de Paris 2024, l’adjudante Clarisse Agbégnénou a d’ores et déjà remis les pendules à l’heure. Après avoir fini l’année 2023 sur un énorme raté avec une élimination prématurée lors des championnats d’Europe où elle n’a pas eu de médaille, la double championne olympique vient de remporter le tournoi de Paris de judo. C’est le septième fois que la militaire inscrit son nom au palmarès de cette compétition mondialement reconnue, ce qui constitue un exploit monumental.
Record de victoires au Grand Slam de Paris
Le 3 février 2024, dans l’Arena de Bercy, qui affichait complet, la militaire de 31 ans a battu en finale la Croate Kartarina Kristo. Elle devient ainsi la codétentrice du record de victoires chez les dames au Grand Slam de Paris avec Lucie Décosse. "Cette victoire fait du bien, elle n’a pas été facile à aller chercher", a relevé la sextuple championne du monde. "Elle met les choses au clair dans la tête de tous, et de toutes surtout !" "Je ne pouvais pas rester sur ça, ce n’était pas moi", a-t-elle également indiqué, en référence à sa journée manquée aux Championnats d’Europe à Montpellier, en novembre 2023. "Je sais que le chemin ne sera pas simple, donc il en faut des journées comme ça pour que je puisse m’en rappeler dans les moments difficiles", a estimé l'athlète de l'Armée des champions.
Un gendarme remporte le Super-G de Garmisch-Partenkirchen en Allemagne
En lice pour être désignée porte-drapeau aux JO de Paris ?
Depuis son retour de congés maternité, après la naissance de sa fille en juin 2022, Clarisse Agbégnénou s’est offert un sixième titre de championne du monde. Déjà porte-drapeau à Tokyo en 2021, le nom de la gendarme sera de nouveau proposé par la Fédération française de judo (FFJ) pour tenir un rôle identique dans quelques mois lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Paris. "On va proposer à la fois Clarisse Agbégnénou et Teddy Riner (au CNOSF). Je pense que ce sont deux champions énormissimes. Oui ils ont déjà été porte-drapeau par le passé, ça n’arrive pas souvent d’avoir des porte-drapeau qui l’ont déjà été, mais là c’est chez nous, ils ont déjà été champions olympiques, et à chaque fois ils ramènent des médailles. Ils incarnent le sport olympique. C’est très difficile de trouver des sportifs qui incarnent plus le sport olympique qu’eux. Ils sont très médiatiques, ils portent des gens avec eux, ils savent motiver. Ce serait une histoire extraordinaire…", a expliqué Stéphane Nomis, le président de la FFJ.
La gendarme Clarisse Agbégnénou s’est montrée enthousiaste à l’idée d’être de nouveau porte-drapeau de l’équipe de France olympique. "Si on me propose, je ferai tout pour que les ambassadeurs votent encore pour moi", conclut-elle. Pour rappel, lors des derniers JO, chaque fédération proposait des noms d’ambassadeurs. Puis, ces ambassadeurs votaient et parmi eux, les sportifs qui obtenaient le plus de voix, chez les hommes et chez les femmes, étaient désignés porte-drapeau.