Dix ans après sa dernière édition, le championnat de France militaire de boxe était de retour, sous l’impulsion du Centre national des sports de la défense (CNSD). Les combats se sont déroulés, à huis clos, du 2 au 4 novembre 2022, au Camp Guynemer de Fontainebleau. Deux gendarmes ont notamment brillé dans cette compétition. Ils ont désormais de fortes chances d’intégrer prochainement l’équipe de France militaire de boxe afin de préparer les prochains mondiaux.
Marco Gaspard-Urbain vice-champion de France
L’élève-gendarme (EG) Marco Gaspard-Urbain, actuellement en formation à la septième compagnie d’instruction de l’école de Gendarmerie de Châteaulin, est devenu vice-champion de France militaire. Agé de 26 ans, il a enchaîné les combats dans la catégorie des moins de 75 kilos avant de s’incliner en finale. Pour cet élève-gendarme, qui pratique la boxe uniquement depuis quelques années, cette performance est exceptionnelle. Marco Gaspard-Urbain a aussi la particularité d’avoir combattu à cinq reprises dans la discipline spectaculaire du MMA.
#Champion 🇫🇷 Félicitations à l’élève-gendarme Marco Gaspard-Urbain, qui a été sacré vice-champion de France militaire de boxe anglaise 🥊 à Fontainebleau.
De la détermination et du courage, alors que notre camarade ne pratique cette discipline que depuis quelques années #Fierté pic.twitter.com/3kymOiBxlv— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) December 1, 2022
Basket-ball : deux médailles d’argent pour les gendarmes et l’équipe de France militaire
Un gendarme du PSIG de Saint-Claude champion de France
Un autre gendarme a également brillé lors de cette compétition. Preuve que la victoire tient parfois à peu de choses, sans l’intervention de l’un de ses camarades, le gendarme Kevin, du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Saint-Claude, située dans le département du Jura, ne serait jamais devenu champion de France militaire de boxe anglaise. "Je ne savais pas qu’il y avait un championnat de France militaire, c’est une camarade de promo qui m’a transféré l’appel à volontaires trois semaines avant la compétition", explique-t-il dans le journal Le Progrès.
Sous-officier au PSIG de Saint-Claude depuis le mois de mai, il s’est inscrit à la dernière minute à cette compétition, avec le soutien de son commandement qui l’a libéré quelques jours pour la préparation. Avant ce titre de champion de France militaire de boxe, le gendarme Kévin avait déjà brillé sur les rings, notamment en Asie, en boxe thaïlandaise. "J'ai participé à plusieurs compétitions en France et dans le monde, la différence avec la boxe thaïlandaise c’est que c’est un sport de pieds/poings, c’est un art martial où il y a davantage de coups possibles. Ce n’est pas les mêmes règles que la boxe anglaise, où on ne peut taper que sur le haut du corps avec les poings. Je n’ai donc pas eu trop de mal à m’adapter puisque je me suis juste interdit de mettre tel ou tel coup", explique-t-il encore.
Même en boxe, la victoire est collective
Le jeune gendarme a également tenu à rendre hommage à ses camarades du PSIG de Saint-Claude. Comme il l’explique à nos confrères, il leur dédie cette victoire et estime qu’elle est aussi collective. "Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour la préparation mais je m’y suis mis à fond pendant trois semaines, matin et soir avec mes camarades. Ils se sont relayés pour m’entraîner, on a mis les gants ensemble. On a aussi une petite salle de sport au Psig avec un sac de frappe, je me suis entraîné là. C’est beau de savoir que j’ai pu partager ça avec mes camarades, ça nous a davantage rassemblés. Ils m’ont tous soutenu et étaient fiers et heureux de savoir que j’ai eu des bons résultats, donc c’est une victoire d’équipe aussi "