Comment la Gendarmerie aide ses blessés à se reconstruire par le sport

Photo : 60 gendarmes ont été mis à l'honneur lors de la "journée des Phénix" à la direction générale. (photo : SIRPA Gendarmerie)

19 novembre 2022 | Sports

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Comment la Gendarmerie aide ses blessés à se reconstruire par le sport

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Après deux ans d’interruption, en raison de la crise sanitaire, la journée nationale de Reconstruction des blessés par le sport (RBS) a de nouveau eu lieu, le 15 novembre 2022, à la direction générale de la Gendarmerie nationale. 60 blessés en service étaient réunis par la Sous-direction de l’accompagnement du personnel (SDAP) lors de cet événement appelé aussi "Journée des Phénix". Il s’agissait de la 4ème édition de cette journée qui met en avant la capacité de résilience et de reconstruction par le sport de ces gendarmes blessés.

Du sport et des témoignages

Au cours de cette journée, les "phénix" de la Gendarmerie ont tout d’abord participé à une initiation de kin-ball, un sport québécois qui se pratique avec un énorme ballon et met en avant l’entraide, le collectif et le respect des autres joueurs. Puis, ils ont pu assister à des conférences axées sur la reconstruction par le sport, avec notamment des témoignages de Pauline Déroulède, espoir du tennis fauteuil pour les jeux Paralympiques de Paris en 2024, de la gendarme Margot Boulet, devenue médaillée d’argent aux derniers jeux Paralympiques de Tokyo en para-canoë, après avoir été victime d’un accident de parachute en 2017 durant un stage de formation pour intégrer le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), ou encore du gendarme Thomas Jakobs, spécialiste du para-badminton.

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Trois stages pour se reconstruire par le sport

Les 60 phénix présents pour l’occasion ont suivi un programme de reconstruction par le sport qui fête cette année son 25ème anniversaire. Ces gendarmes ont, tous, obligatoirement, suivi depuis 2020, l’un des trois stages proposés par le Bureau de l’action sociale: "Cent’Or", "Esprit de cordée", "Ad Refectio". Organisés deux fois par an, ces stages ont été mis en place par l’institution en 1997 et sont destinés à aider les militaires blessés physiquement ou psychologiquement. Ils sont élaborés autour de quatre thématiques: la mer, la montagne, l’équitation et la famille. "On connaît les vertus positives du sport. À travers les activités proposées, on les aide à retrouver confiance en eux, l’autonomie qu’ils ont pu perdre. On essaie aussi de faciliter leur retour à l’emploi ", explique à nos confrères de 20 minutes, le lieutenant Franck Martineau, chargé de projet RBS au Bureau d’action sociale (BAS) de la Direction générale de la Gendarmerie nationale. Chaque année, 700 gendarmes subissent un traumatisme physique ou psychologique dans l’exercice de leur mission.

Lancement du programme "Bleu Pupilles"

Enfin, cette journée a aussi été l’occasion de franchir une nouvelle étape avec la signature d’une convention de partenariat entre la Gendarmerie nationale et la Fondation "Maison de la Gendarmerie" au sujet du lancement du programme "Bleu Pupilles". Il prévoit d'accompagner les orphelins de parents gendarmes morts en service et hors service, dont le nombre s’élève à plus de 600. Ce projet a pour ambition "d’assurer le soutien des orphelins tout au long de leur jeunesse, dans leur vie quotidienne, pour leurs études et pour leur insertion dans la vie professionnelle, tout en contribuant, par leur participation à des événements marquants, à leur bien-être et à leur épanouissement. Il associera de nombreux acteurs de l’écosystème social de la Gendarmerie", précise l'Arme dans un communiqué.

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