A seulement 23 ans, la gendarme Marjorie Delassus ne s’imaginait pas forcément prendre le départ, le 28 juillet (à partir de 5h45, heure française), des jeux Olympiques de Tokyo. A la base, la canoéiste était surtout programmée pour les JO de Paris en 2024. Mais le report des jeux, il y a un an en raison de la crise sanitaire, a rebattu certaines cartes.
Et la maréchale des logis, entrée dans la gendarmerie début 2021, y a vu une opportunité, même si elle ne se sentait pas "pas vraiment prête" à l’idée de disputer les jeux de Tokyo. "Cela a été une opportunité pour m'entraîner, progresser et cela m'a permis d'y croire. Pour les jeunes comme nous, ce report laissait un espoir en plus ", explique-t-elle surFranceinfo.fr.
Marjorie Delassus est une athlète de la Gendarmerie nationale (crédit photo : Gendarmerie nationale).
Entrée en Gendarmerie début 2021
Dès octobre 2020, la jeune athlète était assurée de participer aux jeux Olympiques. En effet, à Pau, ville d’où elle est originaire, la jeune championne avait impressionné lors des sélections olympiques. Auparavant, elle avait essentiellement brillé surtout chez les jeunes avec un titre de championne d’Europe des moins de 23 ans en kayak en 2018, et un autre en canoë en 2019.
Quelques mois après sa qualification olympique, elle confirmait au niveau national en devenant championne de France de C1, dans le bassin de Vaires-sur-Marne qui accueillera les épreuves olympiques de Paris en 2024.
Représentante de la génération Paris-2024
Représentante de la génération Paris-2024, Marjorie Delassus inaugurera pour la France l’épreuve du canoë féminin, qui prend la place du canoë biplace masculin afin d’atteindre la parité aux JO. Pour rappel, le canoë se pratique à genoux avec une pagaie simple tandis qu'en kayak, on est assis avec une pagaie double.
Même si elle a un temps d’avance par rapport à ses objectifs initiaux, la maréchale des logis Dalassus ne se présente pas à Tokyo uniquement pour acquérir de l’expérience. "J'espère accéder à la finale (des JO de Tokyo) et ensuite viser une médaille, évidemment. Mais pas question de brûler les étapes", avoue-t-elle. "Il va falloir gérer plein de choses différemment", confesse-t-elle. "Mais il ne faut pas que je perde d'énergie à cause de cela. Mon objectif va être de produire de la belle navigation, de n'avoir aucun regret sur ce que je peux produire sur l'eau et je pense que le résultat suivra".
F.S.
La gendarme Clarisse Agbégnénou championne olympique de judo
