Pour réaliser son rêve et disputer les jeux Olympiques de Paris 2024, la gendarme Emilie Sonvico devra encore patienter. La militaire a été battu "sur décision" lors d'un match décisif des Jeux Européens en Pologne, compétition qui servait de tournoi de qualification olympique (TQO) pour les JO de Paris 2024. L’épreuve s’est déroulée du 26 au 30 juin 2023 dans la ville de Nowy Targ.
Un sentiment d'injustice
C’est à croire que rien ne se fera simplement pour la gendarme Emilie Sonvico. En 2021, elle avait raté la qualification pour les Jeux de Tokyo lors du dernier combat face à une Italienne. En Pologne, la boxeuse tricolore a une nouvelle fois raté la dernière marche, le dernier combat qui lui aurait permis de réaliser son rêve. En quarts de finale, elle a été battue de justesse par la Belge Oshin Drieuw, sur décision finale des juges (3 juges à 2). "Cela a vraiment basculé à peu de choses. Tout s’est joué sur un point à cause d’un arbitre avec qui l’équipe de France a des soucis depuis longtemps. Le match était à ma portée, c’est vraiment frustrant. Au moment de la décision, il y a eu un flou. Avec le staff, on n’est pas d’accord avec la décision", explique-t-elle.
Boxe : le combat d’une vie de la gendarme Emilie Sonvico
Encore deux chances pour aller aux jeux Olympiques de Paris
Tout avait pourtant bien commencé pour la boxeuse de 34 ans, engagée dans la catégorie des moins de 66 kilos. En huitièmes de finale, elle avait été expéditive face à l’Arménienne Sonia Harutyunyan, au point que l’arbitre a dû arrêter le match au début du deuxième round, son adversaire ayant été comptée à deux reprises. Puis, lors du quart de finale, face à la Belge Oshin Drieuw, elle garde le goût amer d’un combat qui était dans ses cordes, et d’une défaite sur décision des juges.
Désormais, la gendarme, actuellement en congé pour convenance personnelle pour relever ses défis sportifs, va digérer et repartir au combat. En effet, rien n’est perdu. Il lui reste encore deux tournois de qualification olympique (TQO) en 2024 pour espérer disputer les jeux Olympiques de Paris. Toutefois, il est possible qu’Emilie Sonvico soit obligée de repasser par des sélections internes pour pouvoir ensuite disputer ces tournois qualificatifs. "Le chemin est encore difficile. Cette fois, les tournois seront plus compliqués car ils seront mondiaux et pas uniquement européens comme c'était le cas en Pologne. La fédération française de boxe m’a demandé de rester, de m’accrocher, de repartir. Mais avant cela, je vais devoir me reposer un peu."
Avant ces jeux européens, Emilie Sonvico avait remporté un tournoi de pré-qualification Olympique à Saint-Quentin. Elle devra, sans doute, repasser par ce chemin pour espérer de nouveau disputer un tournoi de qualification Olympique et si possible, repousser le gong de sa fin de carrière qu’elle imagine en 2024.
Une fois les gants raccrochés, elle devrait regagner les rangs de la Gendarmerie. Pour rappel, avant de ne se consacrer qu’à la boxe, la militaire, entrée à l’école de Chaumont en 2011, avait, durant plusieurs années, servi au sein de la brigade territoriale de Lavaur (Tarn).
F.S.