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Le parquet a requis vendredi après-midi 4 ans ferme contre le militant antifasciste Antonin Bernanos. L’arrière-petit-fils de l’écrivain Georges Bernanos risquait vingt ans de prison pour “violences aggravées” en état de récidive légale.
Le parquet a demandé vendredi des peines allant de douze mois avec sursis à quatre ans de prison ferme contre les six premiers des neuf prévenus dans l’affaire de la voiture de police brûlée en 2016 à Paris.
Les réquisitions ont reprises dans l’après-midi pour les prévenus considérés par les enquêteurs comme les plus impliqués dans l’attaque et la mise à feu d’une voiture de police quai de Valmy le 18 mai 2016.
Le ministère public a demandé une condamnation à douze mois de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de manifester à Paris contre Angel Bernanos et contre deux autres prévenus.
Ils sont jugés pour avoir participé à un “groupement” formé en vue de commettre des violences, un délit voté en 2009 à l’initiative de l’actuel maire LR de Nice Christian Estrosi, et critiqué à l’époque par la gauche.
8 ans contre l’incendiaire de la voiture
Les deux représentants du parquet qui se partagent les réquisitions ont ensuite demandé un an de prison ferme, aménageable, contre Thomas Richaud, qui a donné des coups de pied et de poing dans le véhicule.
Contre Kara Brault née David, et contre Ari Rustenholz, qui ont eux frappé le véhicule à coups de plot métallique, respectivement deux et quatre ans de prison ferme ont été requis. Le parquet a aussi demandé que Kara Brault, Américaine transgenre, soit interdite du territoire français.
Le procureur a enfin requis huit ans de prison pour l’incendiaire présumé de la voiture, absent au procès et résidant en Suisse.
Rejetant la thèse d’un procès politique, il a parlé d’un “procès de casseurs” et demandé, en reprenant la rhétorique selon lui de l’ultra-gauche: “Où se trouvent les fascistes et les extrémistes quand on combat la police, la justice, les journalistes?” Les audiences depuis mardi ont été houleuses, scandées par les cris des sympathisants des prévenus groupés à l’extérieur de la salle: “Tout le monde déteste la justice” ou “Flics violeurs assassins“.
Des journalistes ont été pris à partie. Avant le réquisitoire, Kevin Philippy, surnommé “policier kung-fu“, a voulu reprendre la parole. Très ému, ce gardien de la paix taillé en armoire à glace a dit: “C’est une torture pour moi de revoir les vidéos“, devenues virales, qui le montrent parant à mains nues les coups de barre métallique. Kevin Philippy a raconté avoir pensé à sa fille alors âgée de trois mois, et s’être dit: “J’aurais pu laisser une orpheline“.
Avec AFP
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